Les populations du Mali se félicitent du nouveau mandat de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies au nord du pays. Pour elles, il y a un réel espoir de retour à la paix et à la stabilité dans un pays déchiré par les violences et les attaques djihadistes.
Le nouveau mandat de la MINUSMA qui court jusqu’au 30 juin 2017 est un réel espoir pour les populations maliennes et les autorités. Il arrive dans un contexte favorable au rétablissement de la paix avec l’adoption par le gouvernement malien et la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) d’une entente mutuelle sur les modalités pratiques de la mise en place des différents acteurs de la lutte pour le retour à la stabilité du Mali.
Les régions de Tombouctou, Gao, Kidal, Taoudéni et Ménaka verront le renforcement de la sécurité ; elles seront désormais plus contrôlées et soumises à un contrôle systématique.
»Pour mieux réussir cette mission, il faut impliquer les jeunes de la région qui peut les aider à mieux lutter contre le terrorisme et à mieux sécuriser la population ».
Gao la plus grande ville du nord, a le plus grand effectif de soldats de la MINUSMA, du fait de l’insécurité actuelle. Un renforcement des forces onusiennes salué par les habitants.
‘’ Je suis tout a fait d’accord avec ce changement. La Minusma, c’est comme le monde entier, je ne vois pas pourquoi il n’y aura pas de changement, sûrement, il y aura un changement’‘, estime Ibrahim Maïga, un habitant.
Le personnel de l’ONU en mission au Mali, tout comme les Forces armées maliennes (Fama) sont régulièrement la cible d’attaques. De toutes les missions actuellement menées par les Nations unies sur le continent africain, les Casques bleus de la Minusma.
La Minusma est à ce jour la mission des Nations unies la plus dangereuse pour les Casques bleus. Ces derniers sont régulièrement la cible d’attentats-suicides, de tirs de roquettes, de mines placées au passage des patrouilles, et d’embuscades meurtrières. Dans ce contexte, les casques bleus doivent faire face à une situation de guerre asymétrique où l’ennemi est imprévisible.
Un nouveau mandat qui permettra aux soldats de mieux faire face aux attaques dont-ils ont été la cible ces derniers mois, de l’avis de Kader Touré, journaliste à la radio Hania de Gao.
‘’ Nous avons déploré beaucoup d’attentats contre les forces de la MINUSMA et là, il fallait faire quelque chose pour permettre au moins à cette MINUSMA là de pouvoir se défendre. Si aujourd’hui tout le monde a compris qu’il fallait faire quelque chose et qu’il faut évoluer dans le sens du mandat de la MINUSMA, je crois que c’est une bonne chose, mais nous attendons encore pour voir ce que tout cela va donner sur le terrain’‘.
Et pour mener à bien leur mission, certains habitants comme Aboucrine Bouyanata estiment que la MINUSMA, doit pleinement coopérer avec les populations, en majorité les jeunes.
‘’ Ils ont changé de tactique, ils vont passer à la phase offensive, ils vont le nombre d’agents militaires sur le terrain, c’est vraiment une bonne chose. Mais pour mieux réussir cette mission, il faut impliquer les jeunes de la région qui peut les aider à mieux lutter contre le terrorisme et à mieux sécuriser la population’‘.
La résolution adoptée à l’unanimité, ce mercredi par les 15 pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU, autorise l’envoi de 2.500 casques bleus supplémentaires au Mali.
Ce mandat doit permettre enfin à la MINUSMA d’avoir les mains moins liées et une marge de manœuvre plus large pour réduire les terroristes et les groupes armés qui sèment des troubles, et l’insécurité sur le territoire malien de Tombouctou, Menaka, Kidal et Taoudeni.
Source: AfricaNews