« La CMA et la Plate-forme réaffirment leur attachement à l’Accord d’Alger pour la paix et la réconciliation au Mali », précise le document signé dimanche 17 juillet soir et publié lundi 18 juillet 2016 par les médias officiels.
L’accord d’Alger peine à être mis en oeuvre depuis sa signature en mai 2015 par le gouvernement malien et des groupes armés pour instaurer une paix durable dans le Nord du Mali, également théâtre de nombreuses rébellions touaregs. Il prévoit notamment la création d’assemblées régionales dotées de pouvoirs importants, élues au suffrage universel direct. Mais sans autonomie ni fédéralisme, selon Bamako.
Les deux groupes se sont dit « attachés » aux « mécanismes de mise en oeuvre » de l’accord et ont « exprimé leur volonté de contribuer à faciliter son application », souligné le texte.
Le Premier ministre nigérien Brigi Rafini, , et l’ambassadeur d’Algérie au Niger Ballal Azzouz étaient présents à la signature du document.
« C’est extrêmement important pour vous-mêmes, pour le Mali, pour le Niger et pour toute la sous-région », a commenté à la télévision, M. Rafini, . « En attendant la mise en oeuvre » de l’accord d’Alger, les deux camps conviennent de « prendre des dispositions immédiates » en vue de « faire baisser la tension à Kidal » et d’une « gestion collégiale de la sécurité » et des « activités socio-économiques », note le communiqué.
Ils ont également souhaité une « accélération du processus » de mise en place des autorités intérimaires » et « l’opérationnalisation des patrouilles mixtes ».
« La stabilité souhaité n’est pas gagnée d’avance », surtout « avec le chaos en Libye », a confié à l’AFP une source touareg nigérienne.
« Il faut aussi résoudre l’équation Iyad Ag Ghaly (chef du groupe jihadiste Ansar Dine), qui a des affinités avec des membres de la CMA », souligne cette source qui a requis l’anonymat.
SOURCE AFP