Un deuil national de trois jours a également été déclaré après cette attaque meurtrière, dernière en date d’une longue série.
Nampala est une ville de la région de Ségou, à plus de 510 km de Bamako et proche de la Mauritanie. Elle abrite le deuxième camp militaire le plus important de la région – après celui de Ségou, la capitale régionale – qui a été attaqué par des hommes armés
.
D’après divers témoignages, les assaillants ont contrôlé pendant plusieurs heures les lieux, qui avaient déjà subi en janvier 2015 un assaut similaire (onze soldats tués, revendication par Al-Qaïda au Maghreb islamique, Aqmi).
Mardi, 17 soldats y ont été tués et 35 blessés, selon le gouvernement, qui dénonce une opération « terroriste coordonnée ». L’attaque a été revendiquée par deux groupes armés: un mouvement peul créé en juin et l’organisation jihadiste malienne Ansar Dine.
« En hommage aux victimes de l’attaque terroriste (…) contre les forces armées et de sécurité à Nampala », le président Ibrahim Boubacar Keïta a déclaré « un deuil national de trois jours » à compter de jeudi, indique le gouvernement dans un communiqué publié à l’issue du Conseil des ministres hebdomadaire du mercredi.
Selon la présidence, M. Keïta se rendra à Ségou, où un hommage sera rendu aux victimes de l’attaque, et il ira également au chevet des blessés.
Autre mesure phare décidée lors du Conseil des ministres , selon le communiqué officiel, le rétablissement pour dix jours, à compter de jeudi 21 juillet , de l’état d’urgence qui avait expiré le 15 juillet après une prorogation de trois mois.
Cette mesure d’exception donne notamment plus de possibilités d’intervention aux forces de sécurité et restreint les rassemblements. Elle a été proclamée plusieurs fois dans le pays depuis novembre 2015, au soir de l’attaque par des jihadistes de l’hôtel Radisson Blu de Bamako, le 20 novembre 2015 (20 morts, outre deux assaillants tués).
« En dépit des actions menées par l’Etat, la menace terroriste persiste après l’expiration de la période de prorogation de l’état d’urgence », qui a été rétabli « dans le cadre de la continuation et du renforcement des actions de lutte » contre ce phénomène et contre « toutes les forces de menace » contre la paix et la sécurité », affirme le gouvernement .