La ville d’Ingall dans la région d’Agadez (nord du Niger) fait partie des zones touchées par les inondations provoquées par la montée inhabituelle des eaux dans les oueds à la suite de fortes précipitations.
Plus de 900 ménages ont été touchés et les têtes de bétail emportées par les eaux se comptent par milliers.
Dans le village de Tchimouménène, à 7 kilomètres à l’ouest d’Ingall, ce sont surtout les femmes qui ont été victimes de ces inondations. « J’ai perdu 5 ânes dans ces inondations, emportés par les eaux ainsi que 6 chèvres. Les eaux nous ont menacé dans nos maisons mais nous allons rester ici, nous ne pouvons pas aller ailleurs », raconte Gago.
Aenakan, elle aussi, a vu sa seule source de revenus emportée par les eaux. « Beaucoup d’arbres ont été emportés, c’est cela le problème, surtout mon acacia dont je récolte et vends les fruits, les tanins. C’est de cela que je vis », s’inquiète-t-elle.
Dans le village même d’Ingall, le rocher haut de trois mètres qui sert de digue, a été dominé par les eaux qui ont envahi tout un pan du village. Les maisons en banco n’ont pas pu résister, comme en témoigne une victime, Al-Kassoum. « La femme de mon frère était dans la maison avec son nouveau-né quand l’eau nous a entourés. Avec l’aide des voisins nous avons pu l’évacuer en hauteur là-bas. A peine nous sommes sortis, les maisons s’étaient effondrées avec toutes nos affaires dedans », déplore-t-elle.
La boutique d’Al-Kassoum s’est aussi effondrée sur ses marchandises d’une valeur de 800 000 francs CFA (1 200 euros).
SOURCE RFI