Le président Idriss Deby, du Tchad, participe au sommet des Chefs d’Etat membre du G20, le groupe des 20 économies les plus influentes du monde, qui se déroule les 4 et 5 septembre 2016 à Hangzou en Chine. Le chef de l’Etat tchadien récemment réélu, assiste à cette rencontre en sa qualité de président en exercice de l’Union Africaine, organisation qui a été invitée par la Chine.
En marge de cette rencontre Idriss Déby a rencontré Jacob Zuma, le président de l’Afrique du sud, qui membres du G20, et le président Macky Sall du Sénégal, qui participe à cette rencontre pour la troisième fois, en sa qualité de président en exercice du NEPAD (Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique).
L’entretien entre les trois hommes aurait, selon une information publiée par la présidence tchadienne, duré plus d’une heure. Aucune information supplémentaire n’a filtré sur ce dont ils ont parlé. Par contre, on peut noter que la présence de ces chefs d’Etats de pays africains, est chargé de symbole au regard du thème de la rencontre, à savoir: « Vers une économie mondiale innovante, revigorée, interconnectée et inclusive ».
Dernière frontière de croissance et réserve importante de matières premières, le continent continue pourtant de trainer dans les indices de développement, avec toujours plus de pauvres et de populations sujettes à la fragilité. Mais l’Afrique est aussi de nouveau le champ de bataille des grandes puissances qui s’y affrontent, pour conquérir ou préserver leur marché.
Aussi bien Macky Sall qu’Idriss Deby ont profité pour parler d’un renforcement de leurs relations économiques avec la Chine, quelques jours seulement après avoir assisté à une rencontre de coopération avec le Japon à Nairobi, au Kenya.
Le président tchadien a aussi profité de ce sommet pour avoir un échange avec d’autres dirigeants du monde, notamment le Premier Ministre du Canada.Justin Trudeau a exprimé l’intérêt de son pays à accroître son engagement auprès de l’Afrique, y compris dans le cadre des Nations Unies.
Le président Macky Sall a porté le message d’une Afrique qui n’a plus besoin d’assistance, mais de partenariats.
Rappelons que les représentants du continent africain arrivent à ce sommet qui n’est en fait que l’aboutissement d’une longue période de réunions préparatoires où seule l’Afrique du sud est souvent présente en raison de son statut de membre.
Bien que la notion d’inclusion soit au cœur des discussions en plénière, il ne semble pas qu’il ait été question d’obtenir plus de gages de la part des économies développés pour limiter les flux financier illicites. Pourtant, selon le panel africain de haut niveau, sur le sujet, ces flux privent l’Afrique de 50 milliards $ chaque année. Aussi les pays africains ne semblent pas tous sur la même longueur d’onde que le président sénégalais pour ce qui est de l’assistance financière. Lors du dernier caucus africains, les ministres africains de l’économie et des finances ont souhaité un appui financier plus important de la part des institutions de Bretton Woods.
SOURCE (Agence Ecofin