Premier pays africain à élargir la pêche à l’initiative de la transparence des industries extractives (ITE), la Mauritanie s’est inscrite volontairement dans le processus de gestion durable des ressources de la mer. C’est ce que déclare Mr.Nani OULD CHROUGHA , Ministre des pêches et de l’Economie maritime, en marge du forum sur les économies bleues ouvert à Maurice le 1er septembre, en présence de 14 pays de la côte ouest-africaine et de l’Océan indien
. « Notre pays a entrepris cette démarche à l’initiative du Président de la République, Mohamed Abdel Aziz, dans le cadre de sa présidence de l’Union Africaine », a rappelé le ministre mauritanien. A l’instar de toute la côte ouest-ouest africaine, la Mauritanie fait face aux phénomènes de l’érosion côtière. La nouvelle stratégie du ministère est axée sur la durabilité des ressources et l’intégration accrue des pêches dans l’économie nationale ainsi que la préservation du littoral à travers un schéma directeur des infrastructures.
Les côtes mauritaniennes renferment près de 600 espèces de poissons inventoriées, dont plus de 200 faisant l’objet d’une exploitation commerciale. En 2016, les recettes du secteur de la pêche sont estimées entre 300 et 400 millions de dollars soit autant voire plus que le secteur minier. L’une des réformes majeures entreprises concerne la «généralisation progressive des systèmes de quotas dans les régimes d’accès aux ressources halieutiques et le retrait de capacités de pêche excédentaires sur les ressources surexploitées».
Ce dispositif se complète par des des plans d’aménagement par pêcherie et le renforcement de la protection des zones sensibles comme le Parc national de Diawming, le Parc national Banc d’Arguain passé de « protégé » à «très protégé». Le ministère a mis en place un système de suivi et d’évaluation de l’impact des changements climatiques sur le milieu, sur la distribution des ressources et sur la dynamique océanique et côtière.
De l’embouchure du fleuve Sénégal à la pointe du Cap Blanc, le littoral mauritanien s’étend sur une façade maritime de 720 km de long qui fait face à l’Océan Atlantique. Le pays dispose d’une Zone Economique Exclusive (ZEE) de 200 miles nautiques, d’une superficie de 234 000 km2 (dont un large plateau continental de 39 000 km2) réputée pour l’abondance, la diversité et l’importance commerciale de ses ressources halieutiques.
SOURCE FINANCIAL AFRIK