Au Mali, le delta du fleuve Niger est au plus haut. Le gouvernement et les humanitaires tirent la sonnette d’alarme face aux crues qui s’annoncent exceptionnelles.
Dans la région de Mopti, dans le centre du Mali, le niveau d’alerte devrait être atteint dans moins de dix jours si le Niger continue de grimper à ce rythme. C’est en tous les cas ce qu’affirme la direction nationale de l’hydraulique où l’on suit de très près les soubresauts du fleuve et de ses affluents.
Du côté de OCHA, l’office qui coordonne l’action humanitaire dans le pays, on tire également la sonnette d’alarme. « Les inondations cette année sont extraordinaires. Ça veut dire que sur cinquante années, je crois, ce sont les pires qu’on a vues. Et on projette encore plus. Et certainement aussi, on parle de la population, mais on parle aussi des pertes de la terre cultivable », prévient Ute Kollies, chef du bureau de OCHA au Mali.
OCHA estime que plus de 60 000 personnes vont être directement touchées par la montée des eaux. Des stocks de vivres et de matériels ont été prépositionnés ajoute Ute Kollies : « C’est l’aide alimentaire pour commencer, mais aussi c’est l’aide pour les abris, parce que les gens qui sont déplacés, même s’il s’agit d’un déplacement minime du côté du fleuve, de peu de kilomètres à côté du fleuve, ils ont besoin d’un abri, d’un l’accès à l’eau potable. Ça veut qu’il faudra donc purifier de l’eau, ce sont ces choses-là que nous avons pré-positionnées ».
A l’heure actuelle, le niveau reste en dessous du seuil d’alerte partout dans le pays, mais la situation est monitorée au jour le jour.
Source: RFI