31 jeunes nigeriens ont décidé de déposer les armes et de revenir au sein de la population. L’annonce de cette information sur les antennes de la télévision nationale il y a de cela quelques jours, semble se confirmer.
Après le Tchad, le Cameroun, c’est au tour du Niger d’organiser une cérémonie d’accueil des jeunes repentis,, sous la direction du Ministre de l’Intérieur Bozoum Mohamed qui à fait le déplacement sur Diffa avec une forte délégation composée des membres du Gouvernement, des élus nationaux, du procureur de la République, en présence des autorités administratives et coutumières. , d’autres ont l’intention de suivre cette première vague. Cette action est une avancée notable pour le retour de la paix et de la quiétude sociale dans la Région de Diffa. Avec cette initiative, il faut s’en réjouir que des nigériens qui se sont égarés à une certaine époque de l’histoire aient finalement compris de la nécessité de revenir à la raison. C’est aussi un succès, pour le Gouvernement qui a bien voulu accueillir ces jeunes en déployant cette forte délégation qui a largement discuté avec toutes les couches sociales de la Région.
Une cérémonie publique d’information s’est tenue le mercredi 28 décembre 2016 au stade de Diffa pour officiellement porter à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale le cas de ces jeunes repentis. Aussi, un meeting était organisé l’occasion pour attirer l’attention de la population locale afin de mieux les préparer moralement et psychologiquement par rapport de cette donne.
D’ores et déjà, un arrêté n° 035/GR/DA du 13 décembre 2016, portant création et fonctionnement d’un comité chargé de la gestion des activistes repentis de Boko Haram a été pris par le Gouverneur de Diffa. L’article 2 de cet arrêté dispose que : « le comité est chargé de réfléchir sur les modalités de sensibilisation, d’accueil et de réinsertion des activistes repentis de Boko Haram ». Ce comité est présidé par le Gouverneur de Diffa ; il a comme vice président le Chef d’Etat Major Tactique de Diffa ; le premier rapporteur est le procureur près le Tribunal de Grande Instance de Diffa ; le second rapporteur est le Directeur Général de la Police National suivi des 20 autres membres (article 3).
Un camp est créé a ce titre afin d’accueillir ces jeunes repentis. Le site du camp a été déjà identifié. Mais, un travail de fond reste à faire pour encourager les autres à revenir. Une équipe pluridisciplinaire composée des médecins, des psychologues, des sociologues s’attele au travail pour être au près de ces jeunes. De même, une solution régionale concertée s’avère urgente afin de prendre en charge ce cas des repentis de la même façon qu’une force mixte multinationale a été mise sur pied dans la lutte contre Boko Haram ; enfin le cas des dossiers des centaines des présumés éléments de Boko Haram (dont plus de 70 mineurs), reste à voir. Certains sont en détention depuis plus de 2 ans. L’examen peut permettre aux innocents de sortir de la prison et aux coupables de répondre de leurs actes.
Source: le Reseau des jeunes du G5Sahel (Niger)
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