« La paix et la stabilité sont les conditions fondamentales préalables au développement socio- économique de l’Afrique … Paix, sécurité et développement sont inséparables… En 2015, les pays du G5 Sahel ont explicitement reconnu le rôle crucial des femmes dans les efforts pour prévenir l’expansion de l’extrémisme violent. » C’étaient les propos de S.E.M. Masato Futaishi, Ambassadeur du Japon au Burkina Faso lors de son allocution à la cérémonie d’ouverture du Séminaire de formation de trois jours organisé par ONU Femmes et le Secrétariat Permanent du G5 Sahel, en partenariat avec le WANEP- le Réseau Ouest Africain pour la Consolidation de la Paix.
Vue l’importance cruciale du rôle des femmes dans la prévention de l’Extrémisme Violent, leur leadership doit être reconnu et valorisé pour leur permettre ainsi d’opérer une meilleure appropriation des processus et mécanismes de coordination en collaboration avec les autorités publiques et institutionnelles ainsi que les organisations de la société civile, particulièrement les organisations communautaires à la base. « Les femmes des communautés frontalières, du fait de leur situation géographique et de leurs activités, sont à la fois les plus exposées à l’extrémisme violent, mais aussi les mieux placées pour en déceler les signes précurseurs » a ajouté S.E.M. Futaishi, reconnaissant ainsi le soutien du Japon au Programme Paix et Sécurité de ONU Femmes pour la Région du Sahel.
Ce programme financé par le Japon vise à inscrire le leadership féminin au cœur de toutes les interventions du G5 Sahel dans le cadre de la prévention de l’extrémisme violent et la consolidation de la paix et la stabilité de la zone sahélienne.
Le programme a plusieurs volets dont un dédié à la formation sur les mécanismes d’alerte précoce et est conjointement mis en œuvre avec le WANEP dont l’expertise avérée pour ce type d’exercice, eu égard notamment à sa collaboration avec la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) n’est plus à démontrer, a affirmé Mme Faye Khady Ba, Programme Manager du Programme Régional Sahel de ONU Femmes sur la Paix et la Sécurité dans son allocution.
C’est dans ce contexte que ONU Femmes et WANEP ont organisé ce séminaire de formation pour permettre aux femmes du Sahel de s’informer, se former et partager leurs expériences en matière de Leadership et de Prévention et de Lutte contre l’Extrémisme Violent aux niveaux national et régional.
Le principal résultat attendu de cette rencontre est l’élaboration d’un Plan d’Actions Régional Triennal d’Alerte précoce et de Prévention de l’Extrémisme Violent pour le Sahel.
Dans son discours d’ouverture, Mme Ouedrago, Aine Koné, Chargée de Mission, Représentant Madame Ministre de la Femme, de la Solidarité Nationale et de la Famille de la République du Burkina a réitéré l’engagement de son département dans la mise en œuvre d’un tel plan d’actions : Elle a fait un plaidoyer à l’endroit de ONU Femmes qu’elle a invité à les accompagner : « J’espère que ONU Femmes qui appuie ce séminaire, demeurera également à nos côtés en faisant de ses recommandations une réalité ».
Plus de 50 participants principalement des femmes prennent part au séminaire. Elles viennent des organisations communautaires à la base, des institutions étatiques et parlementaires ainsi que des différentes plateformes nationales du G5 sahel dans les cinq pays du G5 Sahel: Burkina Faso, Niger, Mali Mauritanie et Tchad
Khady Ba Faye et Coumba Bah ONU Femmes