Les États-Unis se sont engagés, lundi, à apporter jusqu’à 60 millions de dollars d’aide au G5 Sahel, force conjointe de lutte contre le terrorisme. La France s’était lancée dans d’intenses tractations pour obtenir un soutien de Washington.
Un bailleur de fonds supplémentaire. Les États-Unis se sont engagés, lundi 30 octobre, à apporter jusqu’à 60 millions de dollars au G5 Sahel, la force antijhadiste pour le Sahel, a annoncé le secrétaire d’État américain Rex Tillerson. La France dirige en parallèle une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU pour tenter de consolider l’aide à ce G5 Sahel, une force conjointe formée de soldats du Mali, du Niger, du Tchad, du Burkina Faso et de Mauritanie,.
« Pour vaincre le terrorisme, il faut s’assurer que les organisations terroristes ne bénéficient d’aucun refuge sur aucun continent », estime Rex Tillerson dans un communiqué. « Dans cette optique, sous réserve de l’issue des consulations avec le Congrès, les États-Unis s’engagent aujourd’hui à soutenir pour un montant pouvant atteindre 60 millions de dollars les efforts antiterroristes de la Force conjointe du G5 Sahel », ajoute-t-il.
Selon lui, ces fonds vont « renforcer nos partenaires régionaux dans leur combat pour assurer la sécurité et la stabilité » face au groupe jihadiste État islamique et aux autres « réseaux terroristes ». « C’est un combat que nous devons gagner, et cet argent va jouer un rôle-clé pour y parvenir », insiste le chef de la diplomatie américaine.
Le département d’État n’a pas précisé dans l’immédiat s’il s’agit d’une aide bilatérale aux pays concernés où s’il s’agit d’un soutien financier par le biais des Nations unies. Paris souhaitait obtenir l’aide logistique et financière de l’ONU, ce à quoi les Américains, premiers contributeurs de l’organisation, s’opposaient jusqu’ici.
Dans son communiqué, Rex Tillerson salue les efforts de la France, engagée militairement dans cette région d’Afrique très instable avec l’opération Barkhane et à la manœuvre pour renforcer le G5 Sahel. Mais il ne participera pas en personne, lundi, à New York, à la réunion de l’ONU, dirigée par son homologue français Jean-Yves Le Drian. Les États-Unis seront représentés par leur ambassadrice auprès des Nations unies, Nikki Haley.
Source: AFP