En proposant à Bamako du 30 octobre au 3 novembre une formation « cybercriminalité et preuve numérique », le Collège Sahélien de Sécurité (CSS) poursuit son cycle d’activité conformément au calendrier arrêté par son conseil d’administration.
Toutes les enquêtes pénales ou presque incluent des preuves électroniques. Les premiers intervenants jouent un rôle essentiel pour identifier ce type de preuves et procéder à leur traitement de manière à ce qu’elles soient valides tout au long du procès pénal.
Les juges et les procureurs jouent aussi un rôle important dans l’enquête et le jugement des auteurs d’infractions. Le nombre de cas où ces infractions comportent un élément numérique est en constante augmentation.
Il est donc de plus en plus nécessaire que les forces de l’ordre et les magistrats soient formés à identifier et réprimer ces infractions en maîtrisant tout l’arsenal technique et juridique ainsi que les instruments qui permettent d’activer la coopération internationale en matière de cybercriminalité.
Cette formation conduite par un spécialiste en la matière, le colonel honoraire de gendarmerie Alain Sevilla visait donc à doter les premiers intervenants au sein des forces de l’ordre et des autorités judiciaires des connaissances et des compétences nécessaires pour identifier et traiter les preuves électroniques de manière à les conserver pour un examen ultérieur, tout en préservant leur intégrité jusqu’au jugement.
Elle a aussi permis de faire acquérir aux 24 participants, policiers, gendarmes et magistrats issus des cinq Pays du G5 Sahel des savoirs faire sur l’utilisation de l’internet et des réseaux sociaux à des fins judiciaires. Ils sont maintenant tous en mesure de restituer le contenu de cette formation en qualité de formateur relais et ont reçu pour cela une mallette pédagogique sous format électronique.