Des milliers d’Africains notamment des femmes vivent du travail de Karité. Cette plante aux multiples vertus reste souvent sous exploitée. Certains pays comme le Ghana et la Cote d’Ivoire ont mis sur place des unités de transformations.
Le G5Sahel et ONU FEMMES ont commandé une Etude pour l’Appui aux organisations féminines de la filière Karité dans la zone soudanienne du Tchad
Cette Etude a pour objectifs de faire un diagnostic de la filière karité (les principales zones de production, la structuration des organisations féminines, le niveau de production des différents produits, les techniques de transformation, la qualité des produits, le conditionnement et la conservation, le circuit de commercialisation .
Elle concerne la zone soudanienne du Tchad (10% de la superficie du pays) bénéficiant d’une pluviométrie supérieure à 600 mm par an est caractérisée par des systèmes de production diversifiés, associant les cultures vivrières et la culture du coton à un élevage de petits ruminants, bovins, porcins et volailles.
L’étude permettra d’identifier et d’analyser les défis et obstacles à relever pour favoriser le développement de la filière ; d’identifier et de proposer, sur la base du diagnostic, des actions pouvant renforcer et améliorer les différents maillons de la filière (structuration des différents acteurs, les techniques de transformation, la qualité des produits, le conditionnement, la conservation, et la commercialisation).
Produit très spécifique et très prisé à Travers le monde,le Karité est connu surtout pour ses propriétés cosmétiques comme hydratant et assouplissant de la peau. Ces propriétés font qu’il entre aujourd’hui dans la composition de nombreux cosmétiques.
En ciblant les femmes ; le G5Sahel et Onu femmes inscrivent leur action dans le cadre de l’autonomisation économique des femmes tchadiennes qui pourront dans le temps se délester des travaux pénibles. Le projet Karité selon Mme Oulimata Sarr de l’ONU-FEMMES est une opportunité pour les femmes de prendre conscience que la filière Karité est énorme tant sur le plan commercial ; cosmétique mais aussi nourricier.
L’accent sera mis non seulement sur l’autonomisation économique des femmes mais aussi su la mise aux normes mondiales du produit, la certification Bio , la valorisation du produit et son accès au marché international.
Dans la foulée l’Expert en charge de la Résilience au Secrétariat Permanent du G5S a salué le travail déjà accompli. IL a promis de rencontrer les femmes qui sont dans la filière pour s’enquérir de leur attente et l’apport dont elles auront besoin notamment dans le volet alimentaire .Il a indiqué que la collecte, la transformation des noix de karité et la commercialisation des produits sont faites par les femmes qui se sont organisées en groupements et associations ; elles ont bénéficié des appuis financiers et techniques des partenaires notamment la FAO, le PNUD, le PNSA etc…
Cela dit Malgré ces appuis multiformes, la filière karité reste confrontée à plusieurs défis de taille notamment la structuration des acteurs, la qualité des produits, le conditionnement, le stockage, la conservation et l’organisation du circuit de commercialisation.
L’Onu femmes en partenariat avec le G5 Sahel se proposent d’apporter un appui pour améliorer les différents maillons de la chaine de valeur de la filière.