Le Tchad a confirmé l’envoi d’un bataillon dans la zone des trois frontières, une zone située entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso qui concentre aujourd’hui le plus gros des attaques terroristes dans le Sahel.
Cette annonce a été faite au sortir de la troisième réunion de suivi du sommet de Pau qui s’est tenue vendredi 13 mars à la présidence de la République à N’Djamena en présence notamment de l’envoyé spécial de la France pour le Sahel, Christophe Bigot.
Près de 500 soldats tchadiens s’apprêtent à partir à Niamey au Niger dans quelques jours. C’est ce qu’a annoncé le ministre tchadien de la Défense. Mahamat Abali Salah explique qu’il a fallu du temps au Tchad pour préparer ce nouveau bataillon.
« Le Tchad avait le bataillon au niveau de la frontière avec la Lybie. On ne peut pas vider la zone essentielle qui est la frontière avec la Lybie. On a pris ce temps pour constituer un deuxième bataillon qui doit faire le déplacement d’ici à la fin du mois de mars. Sur le plan matériel et humain, le bataillon est prêt ».
L’envoi de ce bataillon était au cœur des négociations entre Paris et Ndjamena. Notamment pour régler la question du coût d’un tel déploiement. Christophe Bigot, envoyé spécial de la France pour le Sahel, assure que la France va appuyer le Tchad.
« Je ne veux pas trop entrer dans les détails mais c’est une aide qui peut être aussi bien financière qu’opérationnelle ou technique. L’essentiel est que les besoins tchadiens aient pu être couverts et que la volonté du président Déby puisse se traduire par une action qui donnera un coup de pouce décisif à l’action menée par la force conjointe du G5 dans cette zone des trois frontières. »
L’envoyé spécial de la France pour le Sahel rappelle aussi que d’autres partenaires aident la force conjointe du G5 Sahel notamment l’Union européenne qui finance des équipements comme des véhicules blindés.
Source RFI