Alors que Tunis n’a pas fini de panser ses plaies que se tient ce séminaire sur la problématique de la radicalisation, du terrorisme et de l’extrémisme violent dans la zone Sahélo saharienne et au Moyen-Orient s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Déclaration de Dakar du 30 Novembre 2014, et en préparation de la conférence de Paris de février 2016 sur la lutte contre le terrorisme.
L’objectif recherché est de développer une meilleure compréhension partagée de la radicalisation et l’extrémisme violent et ses causes sous-jacentes dans l’espace francophone et de s’accorder sur les réponses idoines pour y faire face. Il s’est agi de commencer par faire un état des lieux de la problématique, évaluer les approches et politiques passées, tirer les enseignements qui s’imposent, et enfin développer des pistes stratégiques pour les pays qui ont le français en partage.
Le séminaire a combiné séances plénières et groupes de travail thématiques, et les conclusions serviront au développement d’éléments d’un nouveau Plan d’action global de la Francophonie pour lutter contre l’extrémisme violent et le terrorisme, qui élargira l’éventail des modalités d’intervention francophone évoquées dans le rapport du Secrétaire General de la Francophonie de 2011 intitulé « la sécurité, la gouvernance et la lutte contre le terrorisme dans l’espace sahélo-sahélien ». En quelques années, la problématique du terrorisme et de l’extrémisme violent est devenu centrale dans la zone Sahélo saharienne avec AQMI, Ansar Dine, Al Mourabitoun, et Boko Haram devenu Etat Islamique en Afrique de l’Ouest. Pendant la rencontre de Tunis, il a été question de l’extrémisme Comment expliquer ce phénomène? Y a-t-il des spécificités à la radicalisation dans l’espace francophone ? Quels sont les facteurs qui provoquent et soutiennent l’extrémisme violent et quelles sont les voies de prévention ? Quels liens entre les groupes opérant dans cet espace et au moyen orient, exploitant la marginalisation économique et sociale, les frustrations politiques et socioculturelles et les conflits locaux identitaires? Que dire de la crise de la relation États Citoyens ? Quel bilan de la montée d’un extrémisme religieux, facteur de déstabilisation voilà autant de questions qui méritent réponses et solutions
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Cette rencontre a vu la participation de plusieurs acteurs dont le G5 Sahel.