Présentement, de nombreuses opérations militaires sont lancées, au centre et au nord du Mali, avec des résultats encourageants : en appui avec les forces Barkhanes ou en patrouille avec ses seuls effectifs, l’armée malienne a pu neutraliser de nombreux djihadistes et saisir des armes de guerre et des munitions.
Les localités de Diabali, région de Ségou, et de Kidal, qui ont connu une violente recrudescence des attaques terroristes, ont été nettoyé
La zone de Diabay a été littéralement infectée par les différents groupes terroristes qui, depuis l’année dernière, ont réussi à commettre de nombreux raids sanglants parmi les populations locales et contre les positions de l’armée malienne. d’ailleurs que c’est dans un village, des confins de Nampala, dans la localité de Niono, que les hommes du chef du front de libération du Macina, Amadou Koufa, ont abattu de sang-froid un imam d’un village, réputé être un adepte de l’islam tolérant, pour la simple raison qu’il a refusé de les suivre .
Ainsi, qu’il est suffisamment énuméré dans le dernier rapport de l’Onu sur la situation sécuritaire du Mali, présenté devant le conseil de sécurité, « des groupes extrémistes violents et terroristes ont opéré tant au nord et au centre du Mali que de part et d’autre de ses frontières ». La cartographie des raids terroristes ciblés est ainsi dressée, selon toujours le même rapport de l’Onu : c’est le Front de libération du Macina qui continue de menacer Mopti, tandis qu’Al-Qaida au Maghreb islamique a conservé son bastion de Tombouctou et Ansar Eddine, lui, est présent dans la localité de Kidal, d’où il sévit contre les populations et les positions des soldats de la paix. De la même manière, les connexions s’intensifient entre les différents « groupes extrémistes et terroristes au Mali et dans tout le Sahel », note le rapport de l’Onu qui estime, , que « les trois assaillants armés qui, le 15 janvier, ont attaqué un hôtel de Ouagadougou, selon un mode opératoire similaire à celui de l’attentat du 20 novembre contre un hôtel de Bamako, seraient maliens ». Autre illustration du péril djihadiste dans cette région : le « fait qu’Al-Qaida au Maghreb islamique ait revendiqué l’enlèvement de trois étrangers – un à Tombouctou, le 7 janvier, et deux au Burkina Faso, le 15 janvier – indique par ailleurs un risque accru pour ces derniers dans une zone recouvrant le centre et le nord du Mali, mais aussi le Burkina Faso et le Niger », précise-t-on dans le rapport de l’Onu.
C’est donc tout logiquement que l’armée malienne puisse se déployer dans de nombreuses localités du centre et du nord du pays pour littéralement couper toute progression à ces groupes terroristes dont on sait d’eux qu’ils n’hésitent pas à perpétrer des raids meurtriers dans des pays du proche voisinage pour ensuite chercher rapidement à rallier le Mali pour disparaître dans les vastes régions désertiques du nord du pays. C’est typiquement le scénario qu’ont suivi les suspects de l’attaque de Grand-Bassam, en Côte d’Ivoire. Les deux suspects, identifiés comme des Maliens, qui ont été arrêtés par les forces spéciales maliennes, étaient parvenus à quitter Abidjan, quelques jours après la tragédie de Grand-Bassam, pour se réfugier au nord du Mali. Le cerveau présumé de cette attaque meurtrière, qui serait également un Malien, et qui est aujourd’hui activement recherché, est lui aussi en fuite dans ces zones désertiques du nord du Mali, après avoir fui la Côte d’Ivoire, une fois son crime perpétré.
Sur un autre terrain, et dans une posture militaire plus agressive, la traque contre les groupes terroristes se renforce avec l’entrée en scène des forces françaises de l’opération Barkhane qui, en collaboration avec les FAMA, mènent des opérations d’envergure contre les djihadistes. Plus particulièrement, selon des sources miliaires crédibles, au centre du pays, dans un village, situé non loin de la frontière avec la Mauritanie, où des groupes terroristes étaient plus actifs, ces derniers temps, on parle de plus de cinq présumés djihadistes qui ont été arrêtés la semaine dernière, très exactement le jeudi 7 avril. Un peu plus au nord du pays, dans la zone de Gao, l’armée malienne en embuscade, qui a mené des actions poursuites, dans le cadre d’une opération militaire d’envergure, dénommée « Osseau », pendant près d’un mois, avec la collaboration de forces étrangères, a pu saisir d’importantes quantités d’armes de guerre et des munitions. Là aussi, des terroristes ont été neutralisés et beaucoup d’autres arrêtés.
Après la traque de ces djihadistes, place maintenant aux enquêteurs qui devront eux aussi intensifier leurs investigations criminelles pour identifier l’identité des auteurs des différentes attaques criminelles, perpétrées au Mali et dans de nombreux pays du proche voisinage, ces derniers temps, et éventuellement chercher à établir les différentes connexions criminelles entre les différents groupes terroristes qui opèrent dans la zone. Les enquêteurs ivoiriens sont là, depuis plusieurs jours déjà, à Bamako, où ils apprécient, comme cela nous a été révélé de sources crédibles, la parfaite collaboration avec leurs collègues maliens.
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