Depuis l’attaque contre la station balnéaire de Grand-Bassam, le 13 mars dernier, le chef de l’État ivoirien Alassane Dramane Ouattara a fait de la question de la lutte contre le terrorisme, la priorité des priorités.
Le 19 avril, au cours d’une réunion du Conseil national de sécurité (CNS), le président ivoirien a décidé d’allouer un budget d’urgence de 80 milliards de francs CFA attribués au renforcement de la sécurité mais aussi à la prévention.
Tirer les leçons de Grand-Bassam
Le gouvernement veut désormais tirer les leçons de Grand-Bassam. « L’attentat a montré que les équipements que possèdent les unités d’élites et d’intervention étaient désuets et inappropriés », a confié à Jeune Afrique un officier à la tête d’un groupe d’intervention des forces de sécurité. Les fonds serviront à financer l’acquisition de matériels électroniques de haut niveau, à renforcer la vidéosurveillance de la ville d’Abidjan et aussi les équipements comme les véhicules d’intervention, les armes et surtout les gilets pare-balles.
Car, lors de l’assaut contre les terroristes qui a coûté la vie à trois membres des Forces spéciales, les troupes étaient équipées de gilets censés protégés de balles tirées à 100 mètres. Alors que pour ce type d’opération dit « de contact », les gilets adéquats doivent pouvoir encaisser des balles tirées à 15 mètres.
« Libertés préservées »
Hamed Bakayoko, ministre de la Sécurité et Alain Donwahi, ministre de la Défense, seront chargés d’appliquer les grandes lignes de ce plan en accord avec le CNS.
Les grandes villes du pays, San Pedro, Bouaké, Yamoussoukro, Korogho, Abengourou et les frontières bénéficieront des financements de cette nouvelle stratégie. « Les libertés seront préservées. Et tout sera mis en oeuvre pour amener nos hommes à respecter ces fondamentaux », a tenu à rassurer Hamed Bakayoko.