L‘objectif à travers cette rencontre vise à faire en sorte que les pays européens et africains travaillent ensemble dans un esprit de partenariat et trouvent des solutions communes à des problèmes communs.
Le ministre en charge de l’Intérieur s’est réjoui de la tenue de la présente rencontre qui se tient quelques mois seulement après le Sommet de la Valette qui a jeté les jalons d’un véritable partenariat entre pays de départ et pays d’accueil des migrants.
Selon M. Massoudou Hassoumi, le phénomène migratoire constitue de nos jours un réel motif de préoccupation pour nos Etats et nos gouvernements. Il est d’autant plus vrai, explique-t-il, pour le Niger qui, de par sa position charnière entre l’Afrique subsaharienne et le Maghreb, sa grande étendue et conséquemment la porosité de ses frontières, est devenu une zone de transit pour des milliers de personnes de diverses nationalités en quête d’un avenir meilleur en Europe.
Le ministre de l’Intérieur a réaffirmé les principes sur lesquels est bâtie la politique du Niger en matière de gestion des flux migratoires, notamment la lutte implacable contre la migration clandestine, les trafics illicites connexes et la criminalité transfrontalière ; la substitution d’une économie légale à celle criminelle générée par la migration clandestine ; le respect de la dignité humaine ; le renforcement de la sécurité à l’intérieur des frontières et l’intensification des campagnes de sensibilisation à l’endroit d’éventuels candidats à la migration.
M. Massoudou Hassoumi a enfin apprécié le concours de partenaires qui accompagnent le pays dans cette dynamique parmi lesquels l’Union européenne, l’Espagne, l’Italie et le processus de Rabat. Pour sa part, le ministre de la Justice a rappelé que le Niger est à pied d’œuvre dans cette lutte depuis la mise en place de ce gouvernement en avril 2011. Déjà en décembre 2010, il s’est doté d’un cadre juridique rigoureux en matière de lutte contre la traite de personnes et dans son sillage, a mis en place les institutions appropriées pour combattre cette forme de criminalité avant même qu’en mai 2015, le Niger adopte la loi sur les trafics illicites des migrants. Une Commission Nationale de Coordination élargie et inclusive pour traquer cette forme de criminalité a été également mise en place.
Dans ce cadre, poursuit M. Marou Amadou, le gouvernement a doté le pays d’une Agence Nationale qui a, dès 2014, adopté un plan d’action qui est mis en œuvre actuellement. Ce combat, a-t-il précisé, nécessite une réponse globale et un partenariat soutenu de tous les acteurs. Pour l’Ambassadeur, Chef de Délégation de l’Union européenne, cette table ronde est l’occasion d’approfondir la réflexion sur un renforcement de la coordination au sein d’un cadre de concertation » migration » en ayant la zone du Sahel comme point de mire. Un fond de 1,8 milliards d’euros a été, selon M. Raoul Mateus Paula, institué lors du Sommet de la Valette pour les régions du Sahel, la Corne et le nord de l’Afrique et couvre plusieurs axes d’interventions destinés à s’attaquer aux problèmes de stabilité et aux causes profondes de l’immigration irrégulière et à venir au secours des populations dans leur foyer d’origine.
M. Raoul Mateus Paula a, en effet, souligné les quatre (4) objectifs de cette stratégie à savoir le développement socio-économique et la création d’emploi ; le renforcement de la résilience en termes de sécurité alimentaire et des services sociaux de base ; l’amélioration de la gestion de la migration dans les pays d’origine, de transit et de destination et l’amélioration de la gouvernance en relation avec la migration irrégulière. Pour sa part, le chef de mission EUCAP Sahel Niger, M. Filip de Ceuninck, a exprimé la détermination de son institution à faire sa tâche dans l’effort collectif historique de la mise en œuvre du » fonds fiduciaire « , dans les domaines qui sont propres à la mission, notamment la formation et le conseil dans la gestion des frontières et le contrôle du territoire et toutes autres activités liées à leur mandat.
Source: news.niamey