Le commandant des forces françaises de lutte contre le terrorisme au Sahel, appelées « Opération Barkhane », le général de division Patrick Brethous, était à Nouakchott mercredi. Cette visite intervient dans un contexte régional marqué par une insécurité accrue.
Le commandant en chef de l’Opération Barkhane a été reçu en audience mercredi 3 février par le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, en présence du chef d’état-major général des armées, le général de division Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed.
Au menu de l’audience, l’examen des différents aspects de la coopération militaire bilatérale entre la France et la Mauritanie dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le crime transnational.
Cet aspect de l’audience du mercredi 3 février revêt un aspect de la plus haute importance dans le contexte sahélien. La Mauritanie est un pays membre du Groupe des 5 pays du Sahel (G5S), considérés comme la ligne de front de la lutte contre le terrorisme aux côtés du Burkina Faso, du Mali, du Niger et du Tchad.
La visite en Mauritanie du général Patrick Brethous, commandant du dispositif Barkhane est intervenue quelques semaines après les sanglants attentats de l’hôtel Radisson de Bamako et de l’hôtel Le Splendid d’Ouagadougou, avec un bilan d’une cinquantaine de victimes dans les deux opérations.
Après ces attaques, on nourrit la crainte de possibles attentats dans l’espace sahélien et l’ouest africain.
Par ailleurs, le général Brethous arrive à Nouakchott presque concomitamment avec l’annonce par le gouvernement mauritanien, de l’arrestation de plusieurs membres d’un réseau de présumés trafiquants de drogue, et des bruits d’affrontements entre l’armée et des narcotrafiquants dans le grand désert du nord-est mauritanien.
La force Barkhane, forte d’environ 2.500 éléments, vise à lutter contre les groupes armés djihadistes dans la région du Sahel, dans le cadre d’une stratégie de pré-positionnement en partenariat avec les Etats de la zone.
Source : Cridem