Après l’assemblée générale des femmes du G5 Sahel , les ministres chargées de la Femme du G5 Sahel se sont réunies le 21 décembre 2021 Ndjamena au Tchad . Elles ont entre autres recommandé que le genre soit pris en compte dans les décisions des chefs d’État de l’espace G5Sahel qui fait face au terrorisme et à l’insécurité .
« Nous avons formulé à l’endroit des chefs d’État des recommandations pour soutenir la plateforme des femmes du G5 Sahel, de veiller à l’équilibre homme-femme dans la répartition des postes nominatifs par pays au regard de la non-représentation des femmes au niveau décisionnel, de créer un cinquième département chargé du Genre, des Affaires sociales et Humanitaires », explique Amina Priscille Longoh, ministre tchadienne de la Femme.
Les femmes du Sahel sont celles qui subissent le plus les affres de l’insécurité et du sous-développement. C’est la raison pour laquelle elles doivent être associées aux décisions estime également la ministre tchadienne.
« Près de 60% de nos filles sont mariées avant l’âge de 18 ans, des jeunes filles qui se retrouvent dans le rôle de protection des plus petits. Nous disons que nous sommes, en tant que femmes sahéliennes, centrales mais aussi très marginalisées. C’est pourquoi nous attirons l’attention des décisionnaires de l’espace du G5 Sahel de considérer notre plateforme comme une force de proposition.
Au cours de cette rencontre ; les femmes ont noté que les violences contre les femmes en cette période de crise sanitaire connait une hausse inquiétante .Dans leurs discours ; plusieurs personnalités dont les représentantes des nations Unies de l’Union Africaine du Secrétaire exécutif du G5 Sahel de la plateforme des femmes ont indiqué la nécessité d’élaborer , une politique pour promouvoir l’égalité et l’équité des genres dans un espace que les cultures ont façonné, c’est bien pour répondre à cette volonté qui est d’intégrer la problématique du genre dans les stratégies et dans les actions.
Ils ont souligné la necessité pour les femmes du G5 Sahel de se réunir pour retravailler les textes de base. Lesquels textes ont permis la création de la plateforme des femmes du G5 Sahel en 2015 à N’Djamena.
“Les textes ont été révisés en 2018. Aujourd’hui nous avons beaucoup des défis en tant que femme. Le temps nous oblige de revoir ces textes pour que la dimension genre soit vraiment vu avec perspicacité dans la question du G5 Sahel” avait mis en exergue la ministre tchadienne en charge de la femme .