Le Secrétariat exécutif du G5 Sahel à Nouakchott a abrité, mercredi 16 février 2022 , la cérémonie d’ouverture de la session du comité de pilotage en charge de la clôture du Projet régional d’appui à la composante police de la Force conjointe G5 Sahel, financé par l’Union européenne qui a débuté, il y a plus de deux ans.
Les interventions du projet ont permis d’appuyer les capacités de la police nationale des pays membres du G5 Sahel dans les domaines de lutte contre le terrorisme et le crime organisé transfrontalier.
Le projet mis en œuvre par Expertise France a été déterminant dans l’opérationnalisation de la composante police de la Force conjointe du G5 Sahel qui a été rendue nécessaire du fait des actions militaires menées dans les 3 fuseaux frontaliers (Centre, Est et Ouest), dans le cadre de la lutte contre les groupes terroristes et criminels qui endeuillent les populations, les membres des forces armées et de sécurité et détruisent ses institutions.
Présidant la cérémonie, le Secrétaire exécutif du G5 Sahel a affirmé que si pour contrer ces groupes la force militaire est essentielle, dans le contexte actuel, il est important d’agir de concert avec la justice si elle veut avoir des effets durables sur le terrain, car, a-t-il dit, la justice permet de condamner les auteurs des crimes, mais aussi de démanteler durablement les réseaux.
Il a, également, indiqué que la justice couplée à la force permet de renforcer la confiance des populations des régions concernées envers les forces de sécurité et de gagner le combat contre les groupes hostiles.
L’Ambassadeur Eric Y. TIARE a aussi assuré que le concept de la composante police, conçu à partir des expériences des pays membres du G5 Sahel, a besoin d’être soutenu pour atteindre les objectifs de judiciarisation des opérations de la Force conjointe du G5 Sahel au vu des résultats encourageants déjà engrangés.
Le Secrétaire exécutif s’est déclaré, enfin, convaincu que les délivrances des 6 projets mis en œuvre ont permis de rehausser le niveau opérationnel des unités de la composante police et de rendre efficace la judiciarisation qui développera davantage la confiance entre les populations du Sahel et les forces de sécurité.
Les projets nationaux ont tous rempli leurs missions qui étaient d’apporter un soutien ciblé aux unités d’investigation spécialisée de la composante police à travers des formations, des dons d’équipement et des infrastructures.
De son coté, SEM Gwilym Jones, ambassadeur chef de la délégation de l’UE en Mauritanie, a souhaité que les opérations de la Force conjointe du G5 Sahel puissent être mieux connectées à l’action des systèmes policiers et judiciaires de chacun des 5 pays.
« La mise en œuvre de la composante police de la Force conjointe requiert surtout l’engagement des Etats du G5 pour un meilleur fonctionnement de la justice militaire dans les pays du G5 Sahel », a conclu ambassadeur chef de délégation de l’Union européenne.
Le directeur adjoint d’Expertise France, M. Julien Serre, a précisé que le projet a permis d’appuyer les capacités sécuritaires et la stabilité dans la zone sahélienne, dans le cadre d’un partenariat entre l’Union européenne et le G5 Sahel.
Il a indiqué que le projet a constitué une réponse rapide aux exigences de sécurité, de stabilité et de développement dans l’espace du G5 Sahel.
Un échange franc a suivi la cérémonie pour mieux comprendre si les mécanismes de suivi et de pérennisation sont prévus pour mieux capitaliser les acquis du projet .