Le Secrétaire permanent du G5 Sahel a été reçu au Palais Kosyam par le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. En plus des questions de sécurité dans l’espace concerné, les deux hommes ont parlé « développement », une des missions principales de l’organisation.
Occasion pour le Secrétaire permanent du G5 Sahel, Najim El hadj Mohamed, de féliciter le Président du Faso pour son élection à la tête du pays et de lui présenter les condoléances des pays membres de l’organisation suite aux attaques du 15 janvier (à la suite du Président en exercice du G5 Sahel, Idriss Déby Itno qui a effectué le déplacement au nom des pays de l’organisation et de son pays).
Selon Najim El hadj Mohamed, il était important pour lui de venir présenter au Président du Faso, les missions de l’organisation et lui demander son soutien en tant que Président d’un des Etats membres. Le Secrétaire permanent a donc fait un compte rendu de ce qui a été fait avant de lui exposer les actions qui sont prévues dans les jours à venir. A ce sujet, il a rappelé que la dernière rencontre des Chefs d’Etat de l’organisation, tenue le 20 novembre 2015 à N’Djamena, avait recommandé la création d’une Force conjointe et au-delà, d’autres actions.
Sur la question de la sécurité, Najim El hadj Mohamed dit avoir échangé avec le ministre burkinabè de la sécurité, Simon Compaoré et, les 2, 3 et 4 mars 2016, se tiendra une réunion des experts des questions de défense et de sécurité dans la dynamique du sommet de N’Djamena.
Parmi les mesures dans le collimateur des dirigeants du G5 Sahel, la suppression du visa « pour que désormais un citoyen de n‘importe lequel des Etats membres puisse circuler librement » ; les experts feront des propositions à ce sujet.
« La particularité du G5 Sahel, c’est d’abord un Comité de Défense et de Sécurité, composé des Chefs d’états-majors des différentes armées et des directeurs généraux de la police (ou de la sécurité nationale), qui traitent ensemble des questions de sécurité et de défense », a expliqué le Secrétaire permanent de l’organisation, ajoutant que les Chefs d’états-majors ont déjà signé une charte de Partenariat militaire de coopération transfrontalière (PMCT) en matière de défense. En matière de sécurité, il existe également un accord dont l’objectif est de créer un réseau d’échanges d’informations entre les Etats. « Sans la collecte, l’échange des informations et des renseignements entre nos Etats, il est assez difficile de résoudre les questions de sécurité », convainc-t-il.
Le G5 Sahel, poursuit-il, c’est d’abord faire le lien entre la sécurité et la défense d’une part, « parce qu’il n’est pas évident que sécurité et défense travaillent ensemble », et d’autre part, entre la sécurité et le développement. A l’en croire, le G5 Sahel n’évolue pas que dans la sécurité, il y a un volet « important de développement ». Et c’est dans ce chapitre qu’a été lancée, à l’issue de la rencontre du 20 novembre 2015, l’idée de création d’une compagnie aérienne régionale dont les réflexions se tiendront dès avril pour sa mise en place rapide. A ces projets s’ajoute la construction d’un chemin de fer allant de la Mauritanie au Tchad en passant par le Mali, le Burkina et le Niger.