La capitale du Burkina Faso a abrité pendant trois jours, l’atelier régional axé sur la stratégie de ciblage, de phasage et d’articulation du Programme conjoint sahel en réponse aux défis du Covid19, conflits et au changements climatiques Pendant les travaux, les participants, au nombre d’une vingtaine venus des pays du G5 Sahel et du Sénégal, ont pu s’imprégner à travers des panels des réalités de chacun des pays dans la mise en œuvre du projet. A noter, cependant, que la Mauritanie n’a pas fait le déplacement de Ouagadougou.
L’atelier a également permis une capitalisation des expériences et tiré les leçons des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du projet. Prenant la parole à la cérémonie de clôture, le coordinateur régional du projet, M. Kouldjim Guidio, a souligné que l’atelier a permis de mettre toutes les expériences sur la table et d’analyser les défis et les avancées de chaque programme et de chaque outil. Cela a permis, au terme des travaux, d’avoir une lecture et une approche communes sur le ciblage, d’identifier les zones d’intervention, de mieux cerner les bénéficiaires du projet qui s’adresse prioritairement aux jeunes et aux femmes. Mais il faut, bien entendu, des critères objectifs et bien identifier ceux qui répondent aux actions du projet .
Le Programme conjoint SD 3C a démarré en 2021. Il a mené des actions dans les pays que sont : le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Tchad pour le compte du G5 Sahel et le Sénégal. Cependant, de nombreux défis restent à relever. Pour M Stéphane Kambou facilitateur de l’atelier, ils sont parvenus à un certain nombre de recommandations, notamment plus de coordinations entres les agences d’exécution, une franche collaboration entre ces agences d’exécution dans le cadre de la mise œuvre au niveau opérationnel avec les unités de coordination des projets. Une autre recommandation s’articule autour de la nécessité de demeurer dans le ciblage en cours. La question de l’insécurité a été également évoquée : à ce niveau, compte tenu de la nature du projet, à savoir la résilience, il a été convenu de ne pas faire un changement car c’est l’essence même du projet à savoir soulager les populations en but aux conséquences de la Covid19, au changement climatique, et aux conflits.
La rencontre a, par ailleurs, consacré une thématique à la gestion des savoirs et à la communication. Les discussions et les différentes présentations ont notamment mis l’action sur la visibilité des différents projets de la SD 3C. Cette visibilité devrait passer en priorité par des actions de communication en direction des bénéficiaires, par des contacts directs, et aussi par l’utilisation des radios communautaires, régionales les leaders religieux , et coutumiers ainsi que les membres de la société civile.
Dans cette optique, l’accent devrait être mis sur l’utilisation des langues nationales. De l’avis général, la communication institutionnelle en matière a montré ses limites. Elle reste l’apanage d’une certaine élite. Les participants ont convenu d’élaborer un plan d’actions relatif à la communication.