Une mission conjointe d’information et de plaidoyer composée de représentants du Secrétariat exécutif du G5 Sahel et du Haut-commissariatdes Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) a séjourné à Ouagadougou au Burkina Faso du 22 au 25 juillet 2023. Conduite par le Directeur de Cabinet du Secrétaire exécutif, monsieur Souako Norbert Kohoun, la mission s’inscrit dans le cadre du « projet d’appui à la Force conjointe G5 Sahel dans la mise en œuvre du cadre de conformité aux droits de l’hommeet au droit international humanitaire ».
En effet, la fin probable dudit projet fixée au mois d’août 2023 reste une préoccupation majeure pour le G5 Sahel et son partenaire le HCDH, et suscite bien de questionnements sur sa reconduction ou non. C’est pour donner une réponse à ces questionnements que la mission a effectué le déplacement de Ouagadougou, pour échanger avec les acteurs impliqués dans la mise en œuvre du projet.
Après avoir été reçue en audience par le Ministre d’Etat, Ministre en charge de la Défense, le Colonel MajorKassoum Coulibaly, la mission a échangé avec le Coordonnateur point focal G5 Sahel, monsieur EricZouréet les experts du secrétariat technique du Comité national de coordination des actions du G5 Sahel, le mardi 25 juillet 2023, au siège dudit Comité.
L’objectif de ces rencontres selon le chef de mission, monsieur Souako Norbert Kohoun est « de partagerdes informations sur le projet etplaider en faveur de son appropriation par les acteurs nationaux ». A en croire les membres de la mission, le projet dans sa dimension régionale actuelle, financé par l’Union européennevaofficiellement prendre fin en août 2023 mais il devrait se poursuivre au niveau national avec l’accompagnement du bureau pays du HCDH.De ce fait, les acteurs et partenaires nationaux sont appelés à jouer un rôleconsidérable dans sa mise en œuvre d’où l’approche de la mission qui consiste à les informer à l’avance et plaider pour qu’ils se l’approprient.
Ce redimensionnement selon la mission, répond à un besoin d’alignement avec la nouvelle configuration de la Force conjointe G5 Sahel qui voit le nombre de bataillons passer de (1) à cinq(5) au Burkina Faso. Ces bataillons sont constitués entièrement de Forces armées nationales et placés sous le commandement de l’État-Majorgénéral des armées au niveau national. Un État-Major de Coordination (EMC) composé d’une équipelégèrebasée à Niamey au Niger joue désormais le rôle d’interface entre le secrétariatexécutif et les bataillons. Ce qui tranche avec l’ancienne version de la Force conjointe qui disposait d’un commandement au niveau régional.
Les échanges avec les participants ont essentiellement porté sur la prise en compte de toutes les composantes des Forcesarmées nationales dans le projet, la disponibilité des ressources, la particularité du contexte national marqué par des attaques terroristes, la prise en compte des volontaires pour la défense de la patrie (VDP) dansle projet et les implications de la nouvelle réforme de la Force conjointe dans le format national du projet.
Tous les intervenants ont salué la démarche entreprise par la mission et exprimé leur disponibilité à accompagner la mise en œuvre du projet dont la pertinence n’est plus à démontrer. Ils ont relevé l’exemplarité de la collaboration entre le bureau pays du HCDH et le CNC G5 Sahel. Toute chose qui pourrait se renforcer et augurer de meilleures perspectives pour la mise en œuvre du projet au niveau national.
Pour le directeur de cabinet, monsieur Kohoun, la mission a tenu toutes ses promesses. Il a donc remercié les autorités burkinabè,le CNC G5 Sahel et l’ensemble des experts pour leur disponibilité et pour toute l’attention dont la mission a été l’objet durant son séjour au Burkina Faso.
Le coordonnateur point focal, monsieur EricZouré a félicité le HCDH pour son engagement dans la mise en œuvre du projet. Un projet dont l’impact,selon la mission, est jugé positif après deux études commanditées par les partenaires du projet. C’est fort de cette appréciation que monsieur Zouréa invité les expertset le HCDH à travailler en bonne intelligence pour la réussite du projet au niveau national.
Boris Edson YAMEOGO