Depuis les attentats du 13 novembre 2015, l’Union européenne a aux yeux de la France incontestablement progressé dans la lutte contre le terrorisme. Mais pour le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, il ne faut pas en rester aux décisions politiques du mois de décembre.
« Une grande partie du chemin a été accomplie et il faut désormais que les décisions prises soient appliquées rapidement. Mais ces décisions doivent aussi être complétées », a insisté le ministre.
Ces compléments, pour Bernard Cazeneuve, ce doit être un partage des renseignements sur les Européens ayant rejoint le groupe Etat islamique. Ce doit être aussi la création d’une unité de gardes-frontières européens spécialisée dans la détection de faux passeports syriens ou irakiens. Un sujet primordial aux yeux du ministre français, deux des kamikazes des attentats du 13 novembre étant ainsi entrés en Europe.
Mais pour Bernard Cazeneuve, la France n’est pas le seul pays concerné. « En matière antiterroriste, je le redis très clairement, le problème n’est pas national, il est européen, il est global. »
L’idée a été favorablement accueillie, assure le ministre français. Mais il réclame des actes concrets. Et rapidement, car Bernard Cazeneuve le martèle : « il y a urgence. »
Source: rfi.fr