La mise en œuvre du projet d’appui aux pays membres du G5 Sahel se poursuit au Burkina Faso avec la remise de chèques à vingt (20) associations féminines issues de cinq (05) régionsà savoir : la Boucle du Mouhoun, le Centre-Nord, l’Est, le Nord et le Sahel. La cérémonie de remise de chèques s’est dérouléele vendredi 17 décembre 2021 à Ouagadougou, sous la présidence du Ministre de l’économie, des finances et du Plan, Ministre de tutelle du G5 Sahel, représenté par le Coordonnateur Point focal G5 Sahel, Norbert SouakoKohoun. Il avait à ses côtés le Responsable pays de la Banque africaine de développement (BAD) Pascal Yembiline, et leReprésentant adjoint du Haut-Commissariat des Nations unies pour les refugiées (UNHCR), Maurice Azonnankpo.
La cérémonie a été ponctuée par trois allocutions et tous les intervenants ont félicité les associations féminines sélectionnées à l’issue d’un processus qui a impliqué les autorités locales. Ellesmènent toutes, des activités économiques et par conséquent, emploient plusieurs personnesvulnérables. Ce sont au total 80 millions de francs CFA qui ont été gracieusement repartis entre ces associations à raison de trois millions cinq cent mille franc (3.500 000) F CFA par association, pour renforcer leurs activités qui ont été « impactées négativement par la COVID 19 », selon la représentante des associations.
La remise de chèque intervient après la formation destinée à renforcer les capacités des associations bénéficiairesen gestion administrative, financière et comptable. Une façon de les préparer à la bonne gestion des fonds qui leur sont alloués. Et c’est du reste, le vœu formulé par le Coordonnateur Point focal G5 Sahel et le Responsable pays de la BAD. Pascal Yembiline, dans son allocution, a salué la tenue de la cérémonie qui permet de « concrétiser la visionde la BAD et d’atteindre les objectifs escomptés de la composante II du projet d’appui en faveur des pays membres du G5 Sahel pour la lutte contre la COVID 19 ».
Selon monsieur Yembiline, cette action s’inscrit en droite ligne des priorités de la BAD dénommées les « High 5 » et plus précisément de la composante « Améliorer la qualité des conditions de vie en Afrique » et contribueà accélérer les objectifs de développement durable et de la croissance économique inclusive. Pour lui, le choix des associations féminines n’est pas anodin, car « les femmes représentent l’épine dorsale de l’agriculture burkinabè, tandisque 65,4% des activités commerciales dans l’économie parallèle sont dominées par des entreprises dirigées par des femmes ».Ainsi, la remise de chèques à vingt (20) associations féminines se justifieet reste une des réponsesefficaces permettant « d’alléger la charge financière et d’aider les femmes à soutenir leurs activités génératrices de revenus », a-t-il déclaré.
Dans le contexte burkinabè en effet, le soutien apporté aux activités génératrices de revenus des associations féminines et aux entreprises locales est salvateur pour bon nombre de personnes vulnérables qui y travaillent. D’où la satisfaction de la représentante des associations,Sabine Compaoré de l’association DAKOPA de Dori, dans la région du Sahel. Elle s’est réjouie de l’initiative du G5 Sahel et de ses partenaires, la BAD et l’UNHCR,qui permetaux femmes qui mènent des activités économiques dans les zones à fort défi sécuritaire de renforcer leurs capacités et leur résilience afin de gérerefficacement leurs activités.
Pour sa part, les 3 500 000 FCFA reçus permettront à son association qui œuvre dans le domaine de la transformation des produits forestiers non ligneux, de s’approvisionner en intrants car l’avènement de la COVID 19 a renchéri les couts des intrants. Très enthousiasteaprès avoir reçu le chèque, Mme Compaorédéclare : « nous saurons relever le défi »,puis ajoute, « nous remercions tous ceux qui ont contribué à l’aboutissement de ce projet notamment le G5 Sahel, la BAD et le HCR,qui ont surtout pensé aux femmes en finançant leurs activités ».
Le représentant adjoint de l’UNHCR pour sa part, a souhaité voir se renouveler ce genre d’appui en faveur des économies locales, gage d’une résilience renforcée des communautés hôtes qui sont « les premiers acteurs dans l’accueil et la réponse aux crises ».Il a rappelé les autres actions menées dans le cadre de ce projet et invité les femmes à une bonne gestion de la subvention afin que les résultats et l’objectif attendu soient atteints à savoir, le renforcement effectif de leur résilience économique.
Le Service de la communication du CNC G5 Sahel Burkina Faso