Une trentaine de représentants des Ministères du Genre, de la Plate-forme des femmes, des Offices nationaux des statistique, de la Société Civile et du Secrétariat Exécutif du G5 Sahel, a bouclé, le mardi 31 mai 2022 à Nouakchott, un atelier de consultation de deux jours sur une étude portant sur le « Profil Genre régional du G5 Sahel ». L’activité, organisée par le BAD en partenariat avec le Secrétariat exécutif du G5 Sahel, avait pour objectif de partager les résultats préliminaires dudit Profil et de recueillir les observations, commentaires et recommandations des participants en vue de parvenir à des résultats définitifs en améliorant la qualité du rapport.
La BAD, dans le cadre de sa politique de l’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes, a établi le « Profil genre régional de l’espace du G5 Sahel ». « Il s’agit d’un document de plaidoyer qui essaie de planter le décor pour montrer l’état des lieux de la situation des femmes dans les différents pays, de voir les défis à relever en matière d’égalité entre hommes et femmes, de voir quelles sont les opportunités qu’on peut créer pour les femmes. Ce qui est demandé, c’est que ce document aide les Partenaires à plaider sur tout ce qui est lié à l’égalité entre hommes et femmes » – a expliqué M Fiacre DANTONDJI, Consultant-économiste-statisticien au compte de la BAD. « Le profil genre est un document élaboré en amont des Documents stratégiques pays qui prennent en compte plusieurs secteurs. Il permet de nourrir le Document Stratégique Pays en matière de genre. » – a-t-il ajouté.
C’est dire qu’il est censé faciliter l’intégration systématique de la dimension genre dans la formulation des projets et programmes d’investissement de la Banque dans le G5 Sahel, et dans les documents stratégiques des partenaires. Sa présentation fournit aux pays membres du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) et aux acteurs régionaux et internationaux, une compréhension des barrières, du potentiel de croissance et des types d’investissements publics et privés nécessaires pour une participation équitable (socio-économique) des femmes et des hommes aux enjeux de développement dans la sous-région.
L’atelier de deux jours a permis aux participants d’atteindre des résultats qui pourront influencer positivement les politiques d’intervention de la banque et du G5 Sahel au profit des femmes et des filles. Ils ont recommandé, entre autres, que la dissémination de la politique régionale genre en cours de finalisation, que le rapport (objet des consultations), identifie les niches d’opportunités et les secteurs de financement de la Banque en appui aux institutions régionales et aux pays, pour que les organisations de femmes se les approprient à leurs niveaux respectifs, et un effort de projection chiffrée sur les besoins de financement afin de poursuivre le plaidoyer régional et international et parvenir à la justice sociale.
A l’ouverture des travaux, le secrétaire exécutif du G5 Sahel, l’Ambassadeur Eric Yemdaogo TIARE, avait fait remarquer que « le G5 Sahel qui accorde une place de choix à l’égalité de genre et à l’autonomisation des femmes. Il l’a clairement mentionné dans sa Stratégie de Développement et de Sécurité (SDS) car cette prise en compte permettra d’atteindre une croissance inclusive et soutenue dans un environnement sécurisé. C’est ce qui explique la réalisation par le secrétariat exécutif du G5 Sahel de plusieurs actions et programmes prenant en compte la dimension Genre. »
La représentante de la Directrice du département Genre femme, société civile à la BAD et Coordonnatrice AFAWA, Mme DASSANOU Marieme Esther, a salué l’engagement du G5 Sahel pour la cause. Elle a rappelé la nécessité de dépasser la parole pour « agir, porter des actions tangibles et crédibles ». Les deux parties (groupe de la Banque Africaine de développement et Secrétariat exécutifs du G5 Sahel) ont magnifié le partenariat qui les lie autour des causes communes et surtout salué l’engagement des hommes pour le genre.