Samedi 14 mai, le président nigérian Muhammadu Buhari accueille un sommet consacré à la lutte régionale contre le groupe islamiste Boko Haram, auquel participe le président français, François Hollande.
Mais les ondes de choc de cette crise ne sont pas que sécuritaires : elles touchent aussi des familles, des commerçants, des paysans qui ne peuvent plus cultiver, vendre ou simplement gagner leur vi. C’est le cas au Nigeria, au Niger, au Tchad et aussi au Cameroun. Issa Saïbou est enseignant d’histoire à l’université de Maroua au Cameroun
« Du fait des attaques de Boko Haram, on a quelque 170.000 personnes déplacées [en] interne. Les villages se vident. Le niveau d’approvisionnement sur le marché de Maroua en produits de première nécessité et en produits manufacturés venant
Le 24 décembre 2015, le président du Nigeria Muhammadu Buhari annonçait le « KO technique » de Boko Haram. Depuis six mois, le groupe armé islamiste perd du terrain et pourtant sa puissance de nuisance est toujours forte. Historiquement régions de commerce, les zones frontalières entre le Nigeria, le Niger, le Tchad et le Cameroun, sont économiquement asphyxiées par l’insécurité. Les routes sont régulièrement attaquées, les couloirs de transhumance bloqués et les champs désertés par les populations qui fuient les attaques du groupe armé.