cinq (05) régions renforcent leurs capacités en communication de crise.
Le Comité national de coordination des actions du G5 Sahel a organisé du 20 au 24 novembre 2023 à Koudougou,une session de formation sur la communication de crise au profit d’une trentaine de journalistes et communicateurs des régions de la Boucle du Mouhoun, des Cascades, du Centre, du Centre Ouest, des Hauts Bassins et du Sud-Ouest. Présidée par le Coordonnateur point focal G5 Sahel, monsieur Eric Zouré, ladite formation visait à renforcer les capacités des participants afin de leur permettre de gérer efficacement la communicationet l’information dans une situation de crise sécuritaire et humanitaire.
Le Coordonnateur point focal G5 Sahel, dans son discours d’ouverture s’esttout d’abord appesanti sur le contexte du Burkina Faso. Ce contexte, selon lui, est marqué par une double crise sécuritaire et humanitaire qui interpelle chaque Burkinabè à l’action :«Face à la délicatesse de cette situation que traverse notre pays, nous sommes tous interpellés à agir afin de contribuer à le sortir du creux de la vague, disons plutôt à le sauver de l’emprise des forces du mal », a-t-il déclaré.C’est pour répondre à cette interpellation que le CNC G5 Sahel a bien voulu apporter sa contribution dans le volet communicationnel pour une meilleure gestion de la double crise, car « la communication et l’information sont au cœur de toute action humaine et dans le cas d’espèce, elles suscitent une claire compréhension des défis à relever, une meilleure appréhension des enjeux des actions et une adhésion des populations aux idéaux et actions communs » a-t-il affirmé .
Pendant cinq jours, les participants ont bénéficié de communications sur des thématiques diverses, à savoir : «le G5 Sahel : Missions, actions et perspectives »; «Médias et gestion de l’information dans l’espace Sahélien : défis et enjeux professionnels»; « le journalisme d’investigation dans un contexte de crise sécuritaire »; « la communication de crise : définition des concepts et approche méthodologique » et « les instruments adoptés par le Conseil supérieur de la communication pour la régulation des médias dans un contexte de crise sécuritaire et de tensions sociales».A l’issue de chaque communication, les participants ont partagé leurs préoccupations avec les communicateurs tous nantis d’une solide expérience. Il s’agitdu représentant du CSC monsieur Abdoulaye Dao, du Professeur Serge Théophile Balima et des consultants en communication et Medias, messieurs Moussa Sawadogo et Ouezzin Louis Oulon. Ces préoccupations étaient relatives à : l’avenir du G5 Sahel; la responsabilité sociale du journaliste; la liberté de la presse en temps de crise et les relations entre les autorités et les journalistes en situation de crise. A travers les échanges, les participants ont bénéficié de conseils pragmatiques sur la pratique du journalisme d’investigation et le comportement du journaliste en période de crise.Pour madame Ouidjia Rokya Sanou, journaliste à la Radiodiffusion et Télévision du Burkina (RTB), « au regard du contexte sécuritaire actuel du Burkina Faso, l’exercice du métier de journalisme devient de plus en plus difficile.Une difficulté qui est accentuée par le manque d’expérience ou de connaissancenécessaire pour traiter l’information en tenant compte des besoins réels du public. Un besoin d’information qui ne doit cependant pas primer sur l’intérêt général.La qualité des communications nous a permis de mieux prendre conscience des enjeux de la communication en temps de crise».Puis, elle ajoute «nous entendons partager les connaissances acquises avec l’ensemble des collègues. Avec ces connaissances, nous allons mieux aborder le terrain et mieux traiter les sujets d’information liés à la crise ».
Madame Rosemonde Ziba, directrice de la Radio Munyu à Banfora dans la région des Cascades s’est également engagée à mettre en pratique les acquis de la formation. Elle a particulièrement apprécié le contenu des modules qui lui ont permis de« faire la différence entre la communication en temps de crise et la communication en temps normal ». Pour monsieur Patrick JoëlKoala, directeur de la Radio communautaire Pengdwendé de Sabou, dans la région du Centre-Ouest, cette formation est la bienvenue. « La formation a amplement répondu à mes attentes en ce sens qu’elle a permis une meilleure connaissance et compréhension de la communication de crise », a-t-il déclaré à l’issue des travaux. Le Coordonnateur point focal G5 Sahel a, au regard de l’intérêt porté à cette formation par les participants et de son bon déroulement, exprimé toute sa satisfaction avant d’inviter les participants à faire preuve de résilience, de professionnalisme et de responsabilité dans l’accomplissement de leurs missions. «Je vous encourage et vous invite à rester en contact, à rester solidaire et à travailler en synergie, dans le respect des règles qui fondent votre profession de journaliste ou communicateur, car une meilleure gestion de l’information dans ce contexte de crise pourrait nous aider à sortir des sentiers battus et à assurer la victoire de nos FDS et VDP sur nos ennemis »,a-t-il déclaré à la fin de l’atelier de formation.
Boris Edson YAMEOGO