Au Burkina Faso, l’autorité publique en charge de la lutte contre la corruption réclame des enquêtes approfondie sur la gestion de la Transition. D’octobre 2014 à décembre 2015, le pays était dirigé par un gouvernement intérimaire.
Et il se serait rendu auteur de plusieurs actes de mauvaises gestions.
Cet audit réalisé par l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat en deux mois et par 120 acteurs fait état des recours abusif à l’entente directe pour les commandes publiques.
Au total 63 milliards de francs CFA du montant total des commandes publiques passées sur la base d’ententes directes et d’appels d’offres restreints « en violation massive des textes ».
Des chiffres très au-delà de la norme régionale de « 15% » fixée par l’Union économique et monétaire ouest-africaine et qui a notamment pour conséquence des risques élevés de collusion, de corruption, d’enrichissement illicite et de gaspillage des ressources budgétaires en plus de l’absence de pièces justificatives.
Le rapport accuse nommément l’ex-Premier ministre de la transition Isaac Zida et dix-huit membres de son gouvernement, des membres de leur famille, de s’être fait attribuer des parcelles dans le quartier chic de Ouaga 2000 en violation flagrante des textes.