( Le Comité national de coordination des actions du G5 Sahel (CNC G5 Sahel) Burkina Faso a organisé du 21 au 23 juillet 2020 à Ouagadougou, une session de formation en communication de crise au profit d’une trentaine de journalistes et communicateurs burkinabè.
Selon Monsieur D. Aubin Tiahoun, vice – président du CNC G5 Sahel, le CNC regroupe treize ministères sectoriels et a pour mission d’assurer la coordination et le suivi de la mise en œuvre des actions développées dans le cadre de la coopération entre les Etats et le G5 Sahel. Il sert également d’interface entre le Secrétariat exécutif du G5 Sahel et l’Etat burkinabè. Placée sous la présidence de monsieur Lassané Kaboré, ministre de l’Economie, des finances et du développement, ministre de tutelle du G5 Sahel, cette formation, première du genre initiée par le CNC G5 Sahel Burkina Faso, a permis aux participants de se familiariser avec les concepts et de partager leurs expériences en matière de communication en situation de crise.
Face aux enjeux de la crise sécuritaire qui sévit au Burkina Faso et dans les autres pays membres du G5 Sahel et après une analyse de l’état de la communication, le CNC G5 Sahel Burkina Faso s’est fixé comme objectif de travailler à améliorer l’accès à l’information saine sur le G5 Sahel et ses organes et à promouvoir une communication facteur de paix et de développement. C’est pourquoi, dans son programme d’activité 2020, il a consacré une place de choix à la formation des acteurs notamment les journalistes et communicateurs afin de renforcer leur capacité de collecte, de traitement, d’analyse et de diffusion de l’information dans un contexte de crise sécuritaire.
En effet, dans son discours d’ouverture, le Ministre délégué chargé de l’Aménagement du Territoire, madame Pauline Zouré, représentant le ministre de tutelle du G5 Sahel, a relevé que « malgré les importants efforts des pays membres du G5 Sahel, on observe toujours la recrudescence des attaques terroristes, en particulier dans la zone des trois frontières (Burkina, Mali, Niger) ».
Comme si cela ne suffisait pas, depuis le premier trimestre de 2020, les pays du G5 Sahel comme les autres Etats de la planète sont touchés par la pandémie du Coronavirus. « Cette maladie a un impact dévastateur sur les économies des pays du G5 Sahel déjà fragiles et mises à rude épreuve par les défis sécuritaires et de changement climatique » a –t-elle poursuivi avant d’ajouter que dans un tel contexte, « l’atteinte des objectifs que s’est fixé le G5 Sahel est tributaire de plusieurs moyens d’action dont celui de la communication qui est indispensable à la lutte contre l’insécurité et à la promotion du développement ».
Le choix du thème de la formation selon elle, s’inscrit en droite ligne de la vision de la stratégie de communication du G5 Sahel, adoptée le 25 février 2020 lors du sommet des Chefs d’Etat, tenu à Nouakchott en Mauritanie qui appelle à : « Construire une opinion publique nationale, régionale et internationale favorable aux enjeux et défis du G5 Sahel en matière de paix, de sécurité et de développement des pays membres en s’appuyant sur une communication saine, efficace et adaptée ».
Pendant 72h, les participants se sont consacrés aux travaux avec des éminentes personnalités du monde de la communication à savoir : Professeur Serge Théophile Balima, Docteur Mahamoudou Ouédraogo (ancien-ministre en charge de la communication) et monsieur Ouézen Louis Oulon. Ils ont tour à tour assuré les communications sur les concepts et approches méthodologiques de la communication de crise ; les défis et enjeux professionnels de la gestion de l’information dans le contexte du G5 sahel ; le dispositif de collaboration entre acteurs; la promotion de la paix et bien d’autres sous thèmes non moins importants.
De l’avis des participants, cette formation vient à point nommé les outiller à mieux accomplir leur mission dans des situations parfois complexes qui sortent de l’ordinaire et qui les obligent à assumer leur responsabilité souvent source d’équivoques. D’où le cri de cœur que madame Pauline Zouré, ministre déléguée chargée de l’Aménagement du Territoire, a bien voulu partager avec les participants en les invitant à « avoir une communication adaptée qui puisse permettre aux populations d’avoir la vraie information. Une information qui va participer à la construction de la paix sociale et du développement ».
C’est visiblement satisfait que les participants ont formulé des recommandations allant dans le sens de la consolidation des connaissances acquises au cours de cette formation. Des recommandations qui feront l’objet d’une attention particulière par le CNC G5 Sahel a rassuré le vice-président Tiahoun.
Service de la communication du ST/CNC G5 Sahel Burkina Faso