Au terme de deux jours de debats les consultations regionalessur la lutte contre le terrorisme ont fait plusieurs recommandations.
S’agissant des besoins régionaux prioritaires lies aux piliers de la stratégie antiterroriste mondiale de l’ONU et de l’extrémisme violent ;le débat a été introduit par , le responsable de la plateforme de sécurité du G5 Sahel . M. Denna, après avoir rappelé les actions entreprises par le G5 Sahel qui entrent entre droite ligne avec les objectifs du pilier 1, a fait un certain nombre de propositions d’actions pour la prévention.
Il s’agit entre autres du
1- Le règlement des conflits internes ;
2- L’effort de la communauté internationale pour aider aux règlements des conflits ;
3- Le renforcement des capacités des acteurs de la lutte contre l’extrémisme volent ;
4- Le renforcement des moyens matériels notamment, de défense et de sécurité ;
5- Les efforts à faire en matière de lutte contre la circulation illicite des armes légères de petits calibres ;
6- La lutte contre les narcotrafiquants ;
7- Se garder de tout comportement qui peut renforcer les préjuges et les stéréotypes parce que pouvant déboucher sur des attitudes pouvant alimenter les doctrines extrémistes
(ex : islamophobie).
Il s’en est suivi un riche débat. Le consensus s’est fait autour des éléments suivants :
– Une démarche à maintenir
– De bonnes pratiques à partager
– Et des actions à promouvoir
Sur la démarche, il a été recommandé que les projets du G5 sahel en cours soient retenus comme base de collaboration et que les partenaires s’y greffent autant que faire se peut.
En matière de bonne conduite, il a été noté qu’un certain nombre de pratiques au niveau du G5 Sahel comme du voisinage mériterait d’être vulgarisé. Il s’agit à titre indicatif :
– De la formation des imams qui se fait en Mauritanie et au Maroc ;
– Du contrôle des contenus des différents types d’enseignements par l’Etat ;
– De la création de programmes de médias (radio et télévision) qui favorisent des discours, intégrateurs pacifiques et tolérants ;
– De la formation de femmes Morechebab habilitées pour intervenir dans la communauté sur les questions religieuses et humanitaires ;
– Du recensement des lieux de culte pour des besoins d’un meilleur management ;
– Du dialogue avec les radicaux ayant basculé dans l’extrémisme violent (exemple du dialogue avec les prisonniers en Mauritanie).
S’agissant des actions à promouvoir, il a été recommandé :
1- De renforcer la viabilité des zones de faible densité et de frontière à travers des investissements afin de créer des opportunités aux femmes et aux jeunes et de lutter ainsi, contre le chômage, l’oisiveté et le sentiment de désespoir. Egalement, de ne pas créer des
zones de non-droit échappant à toute autorité. Cela passe par un important effort de plaidoyer au niveau des Etats et du secteur privé. La contribution des partenaires à ce plaidoyer est nécessaire ;
2- De renforcer l’éducation dans toutes ses formes (enseignement, formation professionnelle, éducation citoyenne, éducation morale et/ou religieuse etc.) et la Sensibilisation des populations à la lutte contre toutes les formes de discours extrémistes, au vivre ensemble, à la culture de la paix, de la tolérance religieuse et de la promotion de la diversité culturelle ;
3- De combattre toutes les formes d’injustice à tous les nivaux, local, national comme international et renforcer la gouvernance, la lutte contre la corruption et les mécanismes de gestion des frustrations ;
4- De promouvoir des réseaux de jeunes et de femmes au niveau du G5 Sahel et développer avec eux et pour eux des activités et des infrastructures pouvant épanouir les jeunes et les femmes ;
5- D’accroitre l’implication des femmes dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent ;
6- D’élaborer une cartographie périodique des initiatives et des projets en cours en matière de lutte contre le terrorisme dans le Sahel.
Sécrétariat Permanent