La Coordination nationale de la plateforme des femmes du G5 Sahel (PF/G5S)en collaboration avec le Comité national de coordination des actions du G5 Sahel (CNC G5 Sahel) du Burkina Faso a organisé du 06 au 10 novembre 2023 à Koudougou (Région du Centre Ouest), un atelier de renforcement des capacités sur la cohésion sociale et le vivre ensemble à l’attention de responsables desfemmes des Coordinations des organisations féminines et de femmes leaders des treize (13) régions du Burkina Faso. De façon spécifique, cet atelier a permis aux participantes de s’approprier les notions de la cohésion sociale et du vivre ensemble ; de renforcer leurs compétences sur les mécanismes de prévention et de gestion des conflits ; de se familiariser aux concepts de la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent et de cerner les enjeux de la médiation communautaire.
L’enjeu principal de cet atelier est de permettre aux femmes leaders et celles des organisations féminines des treize (13) régions du Burkina Faso de s’impliquer activement dans les chantiers de la résolution des conflits et de la promotion de la culture de la paix. En effet, le Burkina Faso a connu ses premières attaques terroristes en 2015 et depuis lors, il consent d’énormes efforts pour contenir le phénomène. Cette situation difficile n’est pas sans effet sur la cohésion sociale et le vivre ensemble des Burkinabè. D’où l’initiative de la Coordination nationale de la plateforme des femmes du G5 Sahel de mobiliser les femmes pour soutenir ces efforts à travers la recherche de la paix. Dans son allocution, le représentant du Coordonnateur point Focal G5 Sahel, monsieur Harouna Kaboré a salué cette initiative qui, selon lui, est « un cadre de rencontre pour entretenir les relations de solidarité entre les femmes leaders du Burkina Faso et surtout, pour pouvoir activer tous les leviers du vivre ensemble et de la restauration de la paix dans notre pays ».
Les travaux se sont déroulés aussi bien en plénièrequ’engroupe sur des thématiques se rapportant àla prévention etla gestion des conflits, à la médiation communautaire, à la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent, à la cohésion sociale et au vivre ensemble. A en croire certaines participantes,les modules développés par les formatrices ont effectivement comblé leurs attentes. Selon Madame Absatou Hamidou, Coordonnatrice provinciale des organisations féminines du Soum dans la région du Sahel, la pertinence des thèmes et la méthodologie participative utilisée par les formatrices lui ont permis de « cerner le rôle que les femmes pourraient jouer dans la prévention et la gestion des conflits » .
La Coordonnatrice régionale des organisations féminines du Centre Ouest, madame Eugénie Ouédraogo a exprimé sa satisfaction à l’issue de la formation. Elle s’est engagée à faire « la restitution des acquis de la formation aux autres femmes de sa région et à mettre en place « des comités de veille citoyenne pour sensibiliser les populations et lutter contre la radicalisation et l’extrémisme violent ».
Pour Madame Thérèse Valérie Sanou, représentante de la Coordonnatrice nationale de la plateforme des femmes du G5 Sahel, la formation a tenu toutes ses promesses. Elle a particulièrement apprécié les échanges au cours desquels les participantes ont partagé des expériences et des témoignages enrichissants. Toutes choses qui ont permis aux participants de formuler des recommandations et d’élaborer un programme d’activités assorti d’une feuille de route. Les recommandations sont relativesentre autres au renforcement des capacités sur l’agenda, femme, paix et sécurité; au renforcement des capacités des femmes leaders sur les techniques de communication; à la formation en développement personnel endogène et management traditionnel/africain; à la formation sur l’outil « Cercle de paix »; et à la formation sur l’autonomisation numérique des femmes pour la paix.
La mise en œuvre de ces recommandations adressées essentiellement à la plateforme des femmes du G5 Sahel et au ministère en charge du Genre et de la Famille contribuera sans doute à renforcer l’efficacité des actions des Coordinations des organisations féminines et des femmes leaders sur le terrain.
Boris Edson YAMEOGO