Face à la montée de l’extrémisme violent, le G5 Sahel a décidé d’agir. En effet, elle organise une rencontre d’importance, les 21 et 22 février 2017 à Bamako, la capitale malienne, qui va porter sur la problématique du genre, de la radicalisation et de l’extrémisme violent.
C’est pour avoir l’adhésion du Burkina pour la réussite de l’événement que la délégation du G5 Sahel a rendu visite à Paul Kaba Thiéba, le lundi 23 janvier 2017. « Nous sommes venus rencontrer le Premier ministre pour lui expliquer les enjeux de ce dialogue et lui demander son avis afin que l’ensemble des ministères concernés au Burkina, les hauts fonctionnaires, les experts puissent être sensibilisés à la problématique et que nous ayons la participation massive du Burkina à la réunion », a confié le chef de la mission, Mahamadou Samaké, à sa sortie d’audience. Selon ses dires, le monde entier est aujourd’hui confronté au phénomène global du terrorisme auquel sont greffés l’extrémisme violent et la radicalisation. Dans cette situation, a rappelé M. Samaké, les femmes et les enfants sont les couches sociales les plus vulnérables. C’est pourquoi la rencontre de Bamako, à en croire l’hôte du Premier ministre, va également mettre un point d’honneur sur le rôle des femmes dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent. « Nous sommes en train d’élaborer une stratégie régionale de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent. Il est important que les couches vulnérables dont les femmes s’associent aussi bien à la conception de cette stratégie qu’à sa mise en œuvre », a-t-il indiqué. C’est dans cette dynamique que la mission du G5 Sahel a été accompagnée par des représentantes de l’ONU Femme. L’une d’elles, Micheline Ravololonarisoa, s’est réjouie du fait que la réunion de Bamako sera la première instance qui va discuter de manière spécifique du rôle des femmes dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent. « Jusqu’ici les réponses à l’extrémisme violent ont été beaucoup plus d’ordre militaire que social. Pour la première fois nous allons discuter des résultats de l’étude qui a été commanditée par l’ONU Femme et voir l’aspect quantitatif et qualitatif du rôle des femmes dans la prévention de l’extrémisme violent », a-t-elle déclaré.
Source: Sidwaya