Etant le pays le plus touché par la menace terroriste, l’ONUDC a organisé une première formation sur la compréhension et l’analyse de la doctrine djihadiste au Mali, du 18 au 21 avril 2017.
Organisé dans le cadre du programme d’appui de l’ONUDC à l’opérationnalisation de la « Plateforme de Coopération en matière de Sécurité du G5 Sahel » – PCMS, cet atelier a formé 23 cadres des services de sécurité maliens. Ces derniers étaient des éléments issus de la Brigade d’Investigation Spécialisée en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée, des services de la sécurité de l’Etat, des services de renseignements généraux et de l’administration pénitentiaire.
Cette formation, destinée à être répliquée dans les quatre autres Etats du G5 Sahel, vise l’objectif suivant :
- La sensibilisation des stagiaires sur l’importance de la connaissance de cette doctrine dans les stratégies de lutte contre le terrorisme. L’experience a en effet montré que les pays qui ont réussi à combattre le terrorisme sont ceux qui sont arrivés à en maîtriser le mieux l’idéologie, et à mieux surveiller les signes perceptibles et invisibles de radicalisation ;
- L’explication de l’histoire de la doctrine djihadiste en focalisant sur les bases de sa construction intellectuelle, notamment les deux subterfuges consistant d’une décontextualisation des textes coraniques et d’un détournement du sens de leurs mots ;
- L’initiation à la connaissance de certains signes perceptibles dans le comportement de certaines personnes, et à la compréhension de leur sens, pouvant attester de l’imprégnation de cette doctrine, et du probable penchant vers l’extrémisme violent ;
- La sensibilisation sur l’utilité juridique de la connaissance de cette doctrine et sur la possibilité de l’utiliser dans les actions proactives à travers les notions d’association de malfaiteurs et d’entente criminelle.
Les séances d’ouverture et de clôture de cette formation ont été honorées par la présence du point focal du G5 Sahel M. Chérif Hamidou Ba, du directeur du programme national intégré de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisé
e M. Souleymane Coulibaly, et du procureur de la République auprès du pôle judiciaire spécialisée en la matière, M. Mahamadou Samaké.
L’ONUDC collabore étroitement avec le G5 Sahel depuis sa création en 2014. Il a ainsi participé à la rédaction de l’accord portant sur l’organisation et le fonctionnement de sa PCMS et à l’équipement de ses locaux dans les cinq Etats membres. Au mois de novembre 2015, les ministres de la sécurité des Etats membres du G5 Sahel ont signé un accord portant sur la création d’un mécanisme de coopération policière, sous le nom de ‘Plateforme de Coopération en matière de Sécurité du G5 Sahel’ – PCMS.
Au mois de janvier 2017, et à la demande des mêmes ministres, l’ONUDC a soumis à cette organisation un programme d’appui à cette Plateforme. Ce programme s’articule autour de plusieurs piliers dont celui du renforcement des capacités des services locaux de sécurité afin de leur permettre faire face aux menaces transversales qui pèsent sur la région, en particulier le terrorisme.
Le programme d’appui présenté par l’ONUDC en janvier 2017, vise à améliorer les capacités opérationnelles et les niveaux d’échange d’informations entre les membres du G5 Sahel, pour lutter contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée. Cet appui est dispensé dans le cadre du Programme Sahel, contribution de l’ONUDC à la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel.
Source: ONUDC