Développement et lutte contre le terrorisme; voilà l’objectif du G5 Sahel. Pour y parvenir, les cinq pays qui composent l’organisation ont de la vision ; mais aussi une volonté affichée de coordonner et de mutualiser leurs efforts et leurs moyens. Mais hélas, le terrorisme ne connait ni frontière ni religion ni pauvres ni riches etc.D’ailleurs un proverbe sahélien illustre bien ce constat : c’est comme un bâton manipulé par un aveugle dans une foule, il peut toucher n’importe qui.
Aucun peuple, aucune nation n’est à l’ abri donc de ce bâton meurtrier. Le sahel fait face à des besoins énormes : faire manger son peuple, l’éduquer, le soigner… en un mot, répondre à tous ses besoins. C’est en soi un combat de taille. Déjà, cet espace est souvent frappé par des cycles de sécheresses.
Comme tout cela ne suffisait pas, la chute des prix des matières premières (fer, uranium,pétrole et d’autres) est venue compliquer une situation déjà fort préoccupante. Les fronts se multiplient et les moyens diminuent. Les efforts consentis par les pays du G5 Sahel nécessitent des engagements forts et concrets portés par un partenariat dynamique et diversifié.
Dès sa création, le G5 sahel a marqué son territoire et pris de la hauteur pour remporter non seulement la bataille du développent mais aussi celle contre les forces du mal. Il a besoin de l’estime et du soutien. Le témoignage du chef d’état-major des armées françaises est édifiant. Il le qualifiait de « meilleure instance pour faire progresser la sécurité dans la région. Quant au Conseil de l’Union européenne (UE), il se félicitait de la mise en place de ce cadre de concertation.
La montée en puissance du partenariat
Aujourd’hui, l’heure est à la réalisation car nos populations ne vivent pas de discours .Elles ont besoin de routes, d’écoles, de forages, de maternités. Les jeunes sahéliens doivent leur ancrage dans leur territoire pour ne pas vivre d’illusion et tenter d’aller finir leur vie dans les eaux glaciales de la méditerranée.
D’ailleurs, les appels se multiplient pour aider l’Afrique à répondre aux nombreux défis .Lors du sommet sur la paix et la sécurité tenu à Dakar, l’ancien président de la Banque Africaine de Développement a souligné que: «L’Afrique ne peut pas aller de l’avant si elle n’est pas assise sur une paix et une sécurité durable ». Il a ensuite ajouté que cette paix doit être accompagnée par d’importants investissements. Il a en fin invité les institutions financières à accompagner les projets de développement des pays de la sous-région.
L’intérêt croissant de l’Union Européenne envers le G5 Sahel donnent des raisons d’espérer à la jeune organisation. Il est de même pour plusieurs partenaires techniques et financiers comme : la BADEA, LA Banque Mondiale, ou la BAD.La coopération bilatérale n’est pas en reste. La France est bienveillante et entend fortement contribuer à la réussite du G5 sahel. Il en est de même pour l’Espagne qui a salué la naissance de G5 Sahel.
Nul ne doute que les mois à venir permettront de mettre en place, un volet partenariat important. Les contacts sont noués. D’autres pays européens ne manqueront pas de répondre, car c’est la sécurité et la paix qui sont en jeu.
Le japon, la chine ou encore la Corée du sud sont tous aussi préoccupés par la menace qui planent sur la stabilité et la paix dans le monde.L’enjeu est planétaire; il appartient à toute la communauté internationale de contribuer à la paix et au développement de l’espace sahélien. Présentement les États-Unis d’Amérique ont compris, non seulement le rôle et la pertinence mais aussi l’importance d’une organisation comme le G5sahel. Le partenariat entre ces vastes pays frappés par le terrorisme et l’organisation va connaitre une dimension nouvelle.