« Genre et prévention de l’extrémisme violent au Sahel’’, c’est le thème de la formation, organisée conjointement par le Ministère des Affaires Sociales, de l’Enfance et de la Famille et le Secrétariat Permanant du G5 Sahel, avec l’appui du Royaume d’Espagne dont les travaux ont eu lieu à Nouakchott et qui a vu la participation d’une vingtaine de femmes issues des pays du G5 Sahel.
La tenue de cet atelier est la concrétisation de l’engagement du G5 Sahel à promouvoir l’intégration du genre et particulièrement des priorités spécifiques des femmes et des jeunes dont les filles. Cette intégration contribue à la stabilité et au développement de l’espace régional.
La mise en place de la plateforme des femmes qui regroupe pratiquement toutes les catégories socio-professionnelles constitue un cadre de dialogue et de plaidoyer. En effet, à travers cette plateforme, le G5 Sahel prouve, d’une part, son attachement à placer les femmes en avant dans la poursuite de son objectif de Sécurité et de Développement, et d’autre part à prendre en compte la dimension genre dans les politiques visant à lutter et à prévenir l’Extrémisme violent. C’est aussi un cadre de renforcement des réseaux et organisations des femmes avec l’objectif d’appuyer les efforts qui vont dans le sens de la consolidation de la paix et de la sécurité au Sahel.
Pour l’Ambassadeur du Royaume d’Espagne, ce projet est une contribution à l’inclusion effective des femmes dans les instances de décision appropriées et à leur participation dans toutes les sphères de la société ainsi qu’à la lutte contre la discrimination, la violence de genre et l’exclusion économique. SEM. Jesus Santos Aguado, a loué les efforts entrepris par la Mauritanie pour préserver la stabilité de la région dans le cadre d’une approche sécuritaire très efficace.
Le Secrétaire Permanent du G5 Sahel Maman Sambo Sidikou a tenu à mettre en relief le parcours riche et divers des participantes qui sont des femmes universitaires, de la société civile des enseignantes, des femmes entrepreneures, des femmes députes autant de qualifications qui permettront de faire des propositions solides dans le cadre de la prévention de l’extrémisme violent.
Le chargé de mission au ministère des affaires sociales, de l’enfance et de la famille, le prof. Mohamed Ould Ely Telmoud, a précisé que la dernière décennie a constitué un bond qualitatif en matière de traitement des questions des femmes mauritaniennes, notant que cet intérêt a évolué vers une dimension stratégique concrétisée par leur présence dans les sphères de prise de décision aux niveaux exécutif et législatif.
Plusieurs exposés sur les dangers de l’extrémisme et les meilleurs moyens d’impliquer les femmes dans sa prévention ainsi que l’échange d’expériences entre les participantes ont eu lieu au cours des travaux. Deux autres ateliers sont prévus à Bamako et Ouagadougou