Le chef de l’Etat français a annoncé qu’il ne convoquera pas de Congrès pour réviser la Constitution et donc n’y inscrira pas l’état d’urgence et la déchéance de nationalité pour les terroristes.
Quatre mois après l’avoir annoncé, François Hollande renonce finalement à réviser la Constitution et ne convoquera pas de Congrès à Versailles pour ce faire, selon une source ministérielle et une source parlementaire interrogées par Libération.
Le chef de l’Etat l’a annoncé lors d’une déclaration solennelle à l’Elysée après le conseil des ministres. Devant son gouvernement, Hollande a expliqué qu’il allait parler sans préciser ce qu’il allait « pour que nous ne parlions pas avant lui », confie un participant.
C’est donc la fin d’un débat qui a fait exploser la gauche sur la déchéance de nationalité et de l’inscription de l’état d’urgence dans la Constitution.
Pour le président, comme pour les socialistes, l’échec est à mettre sur le compte de la droite, qui a réécrit le projet de loi constitutionnel au Sénat. « La droite s’est empêtrée dans sa primaire et s’extrême-droitiste. Mais personne ne veut écrire cette histoire préférant chroniquer une reculade Hollande », lâche un ténor socialiste.
Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, devait faire le service après-vente de la décision présidentielle juste après l’allocution de Hollande.
Source: Libération – Liberation.fr