ouverture à Istanbul du premier sommet humanitaire mondial organisé sous l’égide des Nations unies. Quelque 6000 participants sont presents et 135 pays sont représentés.
Le sommet durera deux jours avec pour objectif de mobiliser les Etats et réorganiser le fonctionnement de l’humanitaire pour plus d’efficacité mais certains acteurs ont manifesté leur scepticisme, estimant que ce sommet a de grandes chances de n’aboutir qu’à des déclarations de bonnes intentions. Ban Ki Moon promet lui des actions et des engagements concrets, notamment pour aider les pays à mieux se préparer à affronter les crises. Parmi les sujets au programme : aide d’urgence et développement.
Pour répondre à la pire crise humanitaire depuis la Deuxième guerre mondiale, la communauté internationale a l’obligation d’être plus efficace. C’est un leitmotiv à Istanbul et l’une des pistes de réflexion est de réorganiser les liens entre intervention d’urgence, prévention et développement
Des objectifs très ambitieux face auxquels parfois les ONG témoignent de leur scepticisme. Médecins Sans frontières par exemple a choisi de ne pas participer à un sommet qui risque, selon l’ONG, de donner lieu à un simulacre de bonnes intentions. Mais beaucoup d’autres ONG et associations sont là. La plupart des grandes, mais aussi de petites initiatives . Olivier Rey est en charge de la prévention des crises et des sorties de conflit à l’AFD. « Une des grandes conclusions de ces dernières années est qu’il faut donner les moyens aux populations les plus vulnérables, notamment les réfugiés et les déplacés de prendre en charge leur destin en leur fournissant pas seulement de l’aide d’urgence mais aussi des perspectives économiques d’intégration dans les sociétés où elles vivent aujourd’hui ».
Un débat pas franchement nouveau. Souvenons-nous d’Haïti pour ne citer qu’un exemple mais pour Olivier Rey, l’occasion de changer les choses est fournie. « Cela doit de faire en combinant les savoir-faire et les valeurs ajoutées des deux communautés professionnelles et donc il faut qu’elles se parlent. Le sommet est l’occasion que les développeurs et les humanitaires puissent parler de leurs réponses à ces crises ».
Passer de la fourniture de l’aide à l’élimination des besoins : c’est l’un des cinq piliers du programme de Ban Ki-moon à ce sommet. En attendant 125 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire sur la planète et parmi elles notamment, les réfugiés.
En Afrique , l’une des grandes crises humanitaire du moment est celle qui se déroule dans la région du lac Tchad en raison de la présence des insurgés de Boko Haram. Le Niger, par exemple, compte actuellement 127 000 déplacés.
Avec plus de 6000 personnes, le camp de réfugiés de Assaga est l’un des plus grands de la région de Diffa… Les réfugiés disent ne pas y manger à leur faim..
Source: RFI