Le Général de division Patrick Brethous qui dirige l’opération Barkhane, depuis bientôt une année, quittera le commandement en fin juillet prochain. Il l’a affirmé à sa sortie d’audience avec le président du Faso. Il a dit être venu lui faire le point de la situation des opérations contre les terroristes dans le Sahara, dans le cadre du partenariat qui existe entre la France et les pays du G5 Sahel dont est membre le Burkina. Après la situation sécuritaire, le général Brethous a dit avoir évoqué avec le Chef de l’Etat, la situation des opérations transfrontalières de part et d’autre des frontières, notamment le Burkina et le Niger, le Mali et la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Comment apprécie-t-il la situation sécuritaire en général ? Sur cette question, le Général Brethous dira que la capacité de nuisance des terroristes a été diminuée, parce qu’ils ont pris un gros coup avec l’Opération Serval en 2013. Ces terroristes qui n’ont pas de frontières ont été traqués, à son avis, grâce au partenariat transfrontalier qui existe entre les pays du G5 Sahel, les privant ainsi de tout refuge. Ces résultats, on le doit à la coopération entre les armées. Des chefs terroristes ont été éliminés, des dépôts logistiques ont été démantelés, notamment dans le Nord du Niger. Mais la Libye, a-t-il dit, est un refuge pour ces terroristes. Grâce aux actions combinées des armées du G5 et de Barkhane, globalement, la menace terroriste a été diminuée dans toute la zone sahélienne, a indiqué le Commandant Brethous qui précise que Barkhane ne fait pas face à une menace nouvelle sur le terrain. Il a soutenu que les terroristes traqués dans leurs refuges exportent leur mode d’action en attaquant les capitales, comme c’était le cas de Ouagadougou, de Bamako au Mali et de Grand Bassam en Côte d’Ivoire. La menace terroriste reste difficile à identifier, selon le Général de division Patrick Brethous. Pour lui, la vigilance doit être accentuée dans les grandes villes et les forces de défense et de sécurité doivent mieux s’organiser pour faire face au terrorisme. SOURCE LE PAYS