Le Burkina Faso est de plus en plus menacé par l’extrémisme violent. C’est ce qui est ressorti d’une étude dont les résultats ont été analysés à Ouagadougou. Chercheurs, forces de sécurité et société civile sont à la recherche de solutions pour faire face à ce phénomène d’extrémisme violent qui prend de l’ampleur dans le pays.
Les facteurs incitatifs qui pourraient pousser certains individus à passer l’acte sont davantage présents que par le passé. D’où la nécessité, selon les chercheurs, d’une mobilisation générale pour prévenir l’aggravation d’une situation déjà critique.
Les conditions structurelles et les facteurs incitatifs à la propagation de l’extrémisme violent sont de plus en plus présents au Burkina Faso, selon les participants à la rencontre d’Ouagadougou.« D’égale importance, il y a le chômage, le manque de confiance et d’identification des gens par rapport au leadership des religions, explique Ismaël Diallo, du Front de résistance citoyenne. Il y a également la faillite des Etats, de la gouvernance, il y a vraiment un faisceau de raisons qui conduit à cela. »
Face à cette menace du phénomène d’extrémisme violent, les participants suggèrent la mise en place de réformes visant à réduire les griefs exprimés par les populations dans le domaine de la gouvernance. « Les groupes extrémistes profitent plus souvent des crises qu’ils ne les créent et donc réduire les frustrations, que ce soit sur les plans économique, ethnique, religieux, sera déjà une première piste de solutions pour lutter contre ce phénomène », poursuit Cynthia Ohayon, analyste à la section Afrique de l’ouest de l’ONG International Crisis Group.
Selon les experts, une attention particulière devrait être accordée au rôle des leaders religieux et traditionnels afin d’éviter que des individus vulnérables ne soient attirés par des extrémistes violents.
SOURCE RFI