Du 18 au 20 novembre 2015, le Sommet du G5 Sahel s’est tenu à N’Djamena, au Tchad. Regroupant les Chefs d’État du Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad, ainsi qu’un grand nombre de ministres du Plan, de la Justice, et des Affaires Étrangères de la région, cette réunion de haut niveau a permis aux divers partenaires techniques et financiers (PTF) présents de réitérer leur support envers cette jeune institution sahélienne.
Les chefs d’États ont adopté le cadre juridique de la plateforme de coopération en matière de sécurité à l’issue du sommet. Ce document a été élaboré avec le soutien continu des experts de l’UNODC. Cette plateforme facilite la coopération régionale entre les organismes d’application de la loi sur les questions liées au terrorisme et à la criminalité transnationale organisée.
Au cours de la réunion ministérielle du 19 novembre, l’Envoyée Spéciale du Secrétaire général pour le Sahel, Mme. Hiroute Guebre Sellassie, a réaffirmé l’importance d’inscrire la démarche des Nations Unies sur une appropriation nationale et régionale, afin « d’ancrer le Sahel dans une dynamique de changement ».
Les PTF ont également signé une déclaration soulignant, parmi d’autres, la nécessité de « consolider le dialogue politique et stratégique avec le G5 Sahel » et « d’approfondir la collaboration avec le G5 Sahel dans les domaines de la sécurité, de la gouvernance, de la résilience et des infrastructures, avec un accent particulier sur l’intégration régionale, le développement local, la gestion des frontières, les causes profondes de la migration irrégulière, les divers trafics, et la création de meilleures opportunités pour les femmes et les jeunes ».
Au cours de cette session, les partenaires ont eu l’opportunité de faire part de leurs résultats. Comme l’a souligné le Représentant Régional de l’UNODC pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, M. Pierre Lapaque, à travers son Programme Sahel, l’UNODC à contributé au renforcement des capacités de lutte contre le terrorisme, les trafics illicites (drogue, migrants, armes à feu) et un meilleur accès à la justice pour les citoyens de la région grâce à l’établissement de plateformes régionales de coopération judiciaire, telles que le WACAP
Finalement, lors de la cérémonie de clôture du Sommet Ordinaire du G5 Sahel, tenu le 20 novembre au Palais du 15 janvier en présence des 5 chefs d’État du G5, et parmi d’autres, S.E. la Haut Représentant de l’ Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Mme. Federica Mogherini, les parties prenantes ont adopté un communiqué final. Parmi les engagements qui y sont stipulés, figurent notamment « la création d’une École Régionale de Guerre du G5 Sahel en République Islamique de Mauritanie qui entrera en fonction dès 2016 », ainsi que « la création d’une force conjointe du G5 Sahel » visant à redoubler les efforts contre les groupes armés qui déstabilisent la région, tels que Boko Haram, AQMI, et Al-Mourabitoune parmi d’autres.
Établi en 2014 pour faire face aux défis sécuritaires des états du Sahel, le G5S est désormais reconnu comme un partenaire clé dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée qui sapent les efforts de développement des gouvernements de la région.
L’Union Européenne, les Nations Unies ( OSES, PNUD, OIM, UNICEF, UNFPA, OCHA, OMS et UNODC parmi d’autres), et de nombreux autres PTF tels que la Banque Mondiale, le FMI, et la Banque Africaine de Développement ont pu ainsi faire le point sur les priorités de la région, et définir un plan d’action et des feuilles de route en vue de les adresser de manière cohérente, efficace et intégrée. Plusieurs délégations nationales, incluant le Danemark, la France, l’Italie, le Japon, et les Pays-Bas, parmi d’autres, ont profité de l’occasion pour dresser un bilan des efforts de coopération et de développement dans la région, au cours des nombreuses réunions qui ont fait l’objet du sommet.
Source: UNODC