Co-organisé par le G5 Sahel, la MISAHEL, l’UNOWAS et le Gouvernement burkinabé, ce colloque a vu la participation des cadres de l’UA (Commission, MISAHEL, CAERT, UFL), du G5 Sahel, d’UNOWAS, de l’UE, de la BAD, de la CEDEAO, des représentants des pays partenaires développant des actions dans le domaine, des représentants de la Ligue des Oulémas, Prêcheurs et Imams des Etats du Sahel, des autorités politiques des pays du Sahel, la plateforme des jeunes et des femmes du G5 Sahel, du 2r3s, des représentants d’organisations de la société civile (y compris des journalistes), des experts et érudits sur l’islam.
L’objectif principal de ce colloque est de continuer les réflexions entamées depuis Bamako en 2016 suivi de des rencontres de Niamey et de Nouakchott afin de doter les pays membres du G5 Sahel et au-delà la sous-région d’un document cadre (stratégie régionale) de la prévention et de la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent.
Dans son adresse aux participants, SEM. Pierre Buyoya, Haut représentant de l’Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel, a d’entrée de jeu fait ressortir les défis de la sécurité, de la Gouvernance et du développement auxquelles fait face la région du sahel. Pour lui, seule une mobilisation de la communauté régionale et internationale en privilégiant une approche multi acteurs (les Etats, les Organisations internationales, les leaders religieux, les intellectuels, les associations de femmes et de jeunes, etc.) peut venir à bout de ce fléau.
Pour SEM NajimEl Hadj Mohamed, Secrétaire Permanent du G5 Sahel, les défis liés aux changements climatiques, la forte demande sociale née de l’inadéquation entre croissance démographique et économique, le problème lié à une éducation de qualité, la faiblesse de la gouvernance et l’absence d’une bonne culture démocratique citoyenne, constituent en grande partie les sources du radicalisme. C’est pourquoi, il lance un appel àune forte synergie et action concertée afin de faire face au phénomène. Pour lui, ce colloque qui est le 4 ème du genre et l’avant dernière rencontre de réflexion qui, in fine dotera la Sahel d’une stratégie régionale de la prévention et de la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent.
Dans son discours d’ouverture officiel du colloque, SEM Alpha Bary, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération et des burkinabè de l’extérieur a salué le choix porté pour son pays d’abriter la rencontre et a réitéré la disponibilité de SEM Rock Marc C. Kaboré pour l’accompagnement d’une telle initiative. Cela dit, au vue du contexte difficile que traverse les pays du Sahel, pour M. Bary, il est nécessaire de mettre l’accent sur un dialogue franc et décomplexé entre les cultures et les religions afin d’atténuer l’irrédentisme identitaire, vecteur des tensions multiples et de conflits dans la sous-région.Ila fini son allocation en rappelant l’initiative prise par le gouvernement Burkinabé qui s’est doté d’un Programme d’Urgence pour le Sahel qui vise à améliorer les conditions sécuritaires d’une part et à réduire la vulnérabilité des populations d’autre part afin de contrer l’extrémisme violent.
Le colloque de Ouaga a consacré plusieurs sessions visant la prévention et la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent. Il s’agit des sessions relatives aux politiques et réformes institutionnelles, session portant sur l’engagement des stratégies et des plans d’actions pays et la session sur les rôles des acteurs locaux, des femmes et des jeunes. Dans chaque session, plusieurs panels portant sur divers thèmes ont été développé par des experts qui ont été par la suite enrichis par des témoignages et des contributions des participants
Globalement, le colloque de Ouaga à la lumière des trois autres colloques a répondu aux attentes des organisateurs. La prochaine étape sera N’Djamena ou le document final portant sur la stratégie régionale de la prévention et de la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent sera mis sur la table pour sa validation en décembre prochain.
MamaneKakaTouda, coordonnateur
Réseau des jeunes du G5 Sahel/Niger