Oriflammes, fanions aux couleurs des partis et photos des candidats ont fait leur apparition au Niger, où la campagne électorale en vue du premier tour de la présidentielle du 21 février s’est ouverte samedi.
Dans Niamey, on voit surtout des portraits géants du président sortant Mahamadou Issoufou, qui brigue un second mandat, mais aussi des candidats Amadou Boubacar Cissé « ABC », son ex-ministre du Plan, et Seïni Oumarou, ancien Premier ministre et un des principaux opposants, qui avait perdu au second tour face à M. Issoufou en 2011.
« Nous sommes mobilisés pour entrer de plein pied dans la campagne », a affirmé à l’AFP un militant du Mouvement national pour la société de développement (MNSD), le parti de M. Oumarou.
« Notre candidat (M. Issoufou) sera plébiscité par le peuple nigérien dès le premier tour », a lancé vendredi soir le ministre de la Défense Mahamadou Karidjo devant des centaines de militants rassemblés au siège du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS).
Au même moment, devant ses militants au siège du MNSD, Seïni Oumarou appelait à « un vote massif en sa faveur ».
Pour ces élections, 15 candidats sont en lice. Pour la législative, la future Assemblée Nationale du Niger comptera 171 députés, contre 113 pour l’actuelle, qui sera en fin de mandat en mars prochain.
Une nouvelle recomposition du paysage législatif nigérien est attendue à l’issue de cette élection, car plusieurs grandes formations politiques sont menacées de perdre leur hégémonie, pour causes de dissensions à leur sein, ce qui a donné lieu à la naissance de plusieurs partis politiques, plus ou moins actifs sur la scène politique nigérienne.