La propagation des nouvelles technologies dans le monde présente de nouvelles opportunités aussi bien pour les gouvernements que pour les acteurs non-étatiques, y inclus ceux impliqués dans le crime transnational et le terrorisme. De plus en plus, les réseaux de criminalité transnationale organisée (dont les trafiquants de drogue) et terroristes exploitent Internet dans les opérations de recrutement, de radicalisation, de diffusion des messages de haine et même dans l’organisation des actions terroristes.
En appui au G5 Sahel, l’ONUDC a organisé une formation nationale sur la cybercriminalité qui s’est tenue du 15 au 19 mai 2017 à Niamey, et a bénéficié à 33 agents des forces de sécurité et des services judiciaires nigériens (dont 2 femmes). Bénéficiant également à des agents de l’Office Central pour la Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS) et à l’ensemble du personnel de la Plateforme de coopération en matière de sécurité (PCMS) du G5 Sahel au Niger, cet atelier a réuni les partenaires appelés à œuvrer en étroite collaboration avec le G5 Sahel.
Intitulée « Cybercriminalité : l’utilisation des outils libres pour une lutte efficace et une conservation de la preuve électronique », cette formation avait pour objectif de renforcer les capacités des agents spécialisés dont les éléments de la Police Technique et Scientifique dans la lutte contre l’utilisation des nouvelles technologies à des fins criminelles, et de sensibiliser les agents ayant un profil plus généraliste aux enjeux de cette criminalité.
Le volet théorique a permis aux participants d’approfondir leurs connaissances en matière d’identification, de collecte et de préservation des indices numériques et leur administration comme moyens de preuves devant les autorités de justice.
Outre les agents des services de sécurité, des magistrats ont également bénéficié de cette formation, afin d’améliorer leur maîtrise de l’outil informatique et renforcer la connaissance des opportunités que cet outil offre en matière de criminalité. La terminologie nécessaire à la lecture des rapports d’expertise en la matière, à leur exploitation et à l’utilisation de leurs données comme moyens de preuves a également été abordée pendant la formation.
Les enquêtes en matière de criminalité transnationale nécessitent un cadre de travail coopératif et intégré. Dans ce contexte, l’ONUDC soutient la PCMS du G5 Sahel, mécanisme mis en œuvre par le G5 Sahel pour une réponse coordonnée aux enjeux transnationaux liés à la sécurité. L’ONUDC appuie son opérationnalisation, et contribue ainsi à renforcer les efforts des gouvernements de la région contre le terrorisme et la criminalité organisée.
L’ONUDC prévoit d’organiser cette formation en matière de cybercriminalité au profit d’agents en charge de l’application de la loi dans les autres pays du G5 Sahel. Ces activités seront mises en œuvre par le Programme Sahel, en tant que contribution de l’ONUDC à la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel.