« Un Sahel sécurisé, de paix et de justice pour un développement équitable inclusif et durable ou le leadership des femmes est affirmé ». C’est l’objectif que s’assigne le Plan Stratégique de la Plateforme des Femmes du G5 Sahel, finalisé et validé le 17 décembre 2019 à Ouagadougou par les Ministres en charge des questions de genre.
La mission principale est de « contribuer à la prise en compte du genre et des priorités spécifiques des femmes y compris les filles à tous les niveaux dans les pays du G5 Sahel pour un développement harmonieux, sécurisé, équitable, inclusif et durable dans la région du Sahel ».
Cinq Orientations Stratégiques autour du Plan
Ce plan Stratégique couvre la période de 2020 à 2024. Il s’articule autour de cinq (05) orientations stratégiques à savoir :
- Prévention et Gestion des conflits, lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent.
- Protection des femmes et des filles contre toutes formes de Violences .
- Promotion du leadership et participation des femmes et des filles à la gouvernance politique et administrative.
- Résilience et relèvement économique des femmes et des filles dans les zones de conflits.
- Coordination, Suivi – Evaluation et Capitalisation.
L’ élaboration du plan est conçue pour servir de cadre d’orientation et d’actions destinées à favoriser l’implication des femmes des pays du G5 Sahel dans la prise en charge des enjeux de sécurité et de paix auxquels fait face l’espace Sahel.
Les actions programmées devraient contribuer :
- à l’appropriation et la contribution à la mise en œuvre, à grande l’échelle des pays du G5 sahel, de la résolution 1325 (2000) complétée par 1820 (2008) et suivantes du CSNU[1] (Conseil de Sécurité des Nations Unies) ainsi que la composante Genre de la Résolution 2391 du Conseil de Sécurité sur le Sahel et l’agenda Femme-Paix et Sécurité de l’Union Africaine;
- au renforcement de la confiance entre Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et populations pour une meilleure sécurisation des personnes et de leurs biens dans les 5 pays du G5 Sahel ;
- l’atténuation des pesanteurs socioculturelles qui continuent de favoriser, à divers niveaux, les inégalités de genre, et concourent à rendre vulnérables les femmes et des filles ;
- l’application des instruments juridiques nationaux et internationaux visant la jouissance des femmes et des filles de leurs droits et notamment ceux destinés à assurer leur intégrité morale, physique et psychologique ;
- l’implication accrue des femmes et des filles dans la lutte contre les actes de radicalisation et l’extrémisme violent ;
- l’accroissement du niveau de participation des femmes et des filles aux mécanismes et processus officiels de promotion de la paix et efforts de sécurisation et de pacification du Sahel;
- la promotion de la prise en compte des questions de genre dans les mécanismes de prévention et de résolution des conflits et les programmes d’investissement post-conflits du G5 sahel ;
- la mobilisation des ressources destinées à soutenir les initiatives des femmes et des filles pour leur relèvement économique dans l’espace G5 Sahel;
- une meilleure compréhension des questions de genre par les acteurs clés (décideurs, locaux,..) et les professionnels des médias en particulier pour le traitement des faits en rapport avec les Violences contre les femmes et la Résolution 1325 et suivantes du CSNU;
- l’amélioration de la coordination et l’harmonisation des interventions et la capitalisation des acquis des femmes de l’espace G5 Sahel.
Concertation et Synergie pour relever les défis
La prise en charge de ces défis, à la fois dans les cinq (5) pays du G5 Sahel, nécessitant des efforts concertés et des synergies, la Plateforme est appelée à contribuer à la mobilisation des ressources humaines, financières et matérielles, à la consolidation et l’élargissement des actions à engager.
Pour l’essentiel, les actions à développer sont orientées vers la prévention, la résolution des conflits, les situations d’insécurité, la participation aux processus de prévention des risques liés à la radicalisation et l’extrémisme violent et la protection des femmes et des filles contre les effets néfastes induits et autres facteurs de vulnérabilité.
Il sera question de :
- poursuivre les initiatives destinées à : doter chaque Coordination Nationale de plan d’actions, mobiliser des ressources destinées au financement de ces derniers,
- concevoir/mettre en œuvre des actions de plaidoyer en faveur d’une réelle prise en compte des femmes et des questions de genre dans les instances de décision du G5 Sahel ;
- mettre en place des dispositifs d’alerte précoce sur les risques liés à la radicalisation et l’extrémisme violent;
- mettre en place des systèmes d’informations intégrant des données différenciées selon le sexe et de rapportage sur les violations des droits des femmes/filles ;
- capitaliser régulièrement les acquis et expériences des organisations des femmes et des filles œuvrant pour la promotion des Résolutions 1325(2000) et suivantes du CSNU(Conseil de Sécurité des Nations Unie ) et des différents projets et programmes qui s’investissent dans la promotion de la paix, de la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent.
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