« Vers des Solutions Durables au Déplacement Forcé en Afrique ».la thématique a été au centre d’une rencontre axée sur le Dialogue Politique de Haut Niveau organisé par l’Union Africaine et le Gouvernement du Burkina Faso en commémoration de l’année des Réfugiés, des Rapatriés et des Personnes Déplacées de l’Union Africaine
Ce Dialogue Politique de Haut Niveau a eu pour objectif de dégager une position commune afin d’élaborer une stratégie régionale harmonisée pour une gestion cohérente de la migration dans la région. IL visait à renforcer la compréhension du lien entre la dégradation de l’environnement et l’insécurité alimentaire, l’instabilité dans la région . le partage des expériences et des réponses relatives aux réalités des mouvements induits par les problèmes environnementaux dans les pays du G5 Sahel est favorisé ce qui permermet de capitaliser des pratiques efficaces à la réduction de la vulnérabilité . Par ailleurs les éléments de renforcement des capacités indispensables à la gestion de l’impact multiforme des changements climatiques et de la dégradation de l’environnement sur la mobilité humaine ont été identifiés .
Ouvrant les travaux Monsieur Batio Nestor BASSIERE, Ministre de l’Environnement, de l’Économie Verte et du Changement Climatique du Burkina Faso a rappelé l’état de la dégradation de l’environnement et des migrations tant au plan mondial, régional que des pays du G5 Sahel ainsi que des initiatives pour y faire face. Pour sa part Monsieur Ahmed ELMEKASS, Coordonnateur de l’UASAFGRA a relevé l’intérêt que les chefs d’États et de gouvernement de l’UA portent sur ces questions, à travers l’adoption de plusieurs résolutions et décisions au nombre desquelles la déclaration de Malabo de 2014, l’Agenda 2063 de l’Union africaine et son plan d’action décennal « l’Afrique que nous voulons ».
La rencontre a préconisé huit importantes recommandations qui vont de la mise en place d’un mécanisme de coordination des initiatives en lien avec la migration environnementale et la Gestion Durable des Terres (GDT) agro-sylvo-pastorales dans l’espace G5 Sahel de l’application du Pacte Mondial sur la migration et l’agenda 2063 de l’Union Africaine dans les pays du G5 Sahel ; au développement du partenariat public-privé pour renforcer les actions de récupération des terres dégradées. Les recommandations s’articulent aussi sur l’accélération de la mise à l’échelle des mesures de GDT et des emplois verts pour l’atteinte des cibles de Neutralité en matière de Dégradation des Terres (NDT) dans les pays du G5 Sahel ; de l’élaboration d’ une politique du G5 Sahel sur la migration ,du renforcement du plaidoyer auprès des partenaires techniques et financiers pour le financement des projets et programmes de migration et de GDT , la coopération transfrontalière en impliquant les collectivités territoriales et les pays limitrophes du G5 Sahel dans la gestion des flux migratoires ; l’investissement dans la recherche pour disposer des données sur les phénomènes migratoires dus aux facteurs environnementaux ont également retenu l’attention des Experts qui étaient plus d’une quarantaine.
Ils sont venus du Burkina Faso, du Mali, du Niger, du Tchad, de l’OIM, de l’ONU Environnement, de la FAO, du Secrétariat Exécutif de la Convention des Nations Unies de Lutte contre la Désertification, de la Commission de l’Union Africaine, du SAFGRAD, de la Mission de l’Union Africaine pour le Sahel, du CORAF, de Wetlands International et du Secrétariat Permanent du G5 Sahel.