Elle a indiqué que la judiciarisation des opérations militaires au Sahel vise à lutter contre l’absence de responsabilité en tenant les responsables des violations des droits de l’homme responsables devant la justice, soulignant dans ce contexte que le processus nécessite une coordination et une coopération entre les acteurs régionaux et nationaux, les gouvernements, les forces de sécurité forces et institutions judiciaires. L’atelier a permis ; la sensibilisation des membres de la force conjointe du G5 Sahel de l’Armée Nationale de la Gendarmerie Nationale et la Police mauritanienne, sur la judiciarisation du champ du théâtre des opérations.
Pendant, les trois jours il a été question d’intégrer les droits de l’homme au cœur des réponses sécuritaires au niveau régional, en plus de créer et d’activer des mécanismes de responsabilisation. Les experts ont échangé sur les questions qui assurent la judiciarisation du théâtre des opérations militaires afin de renouveler et d’affirmer le principe du respect des droits de l’homme.
Le secrétaire général du ministère de la Défense nationale, a indiqué que l’atelier est intervenu ; conformément aux directives de Son Excellence le Président, M. Mohamed Ould Cheikh Al-Ghazwani, le président la République Islamique de Mauritanie président en exercice du G5 Sahel, afin d’établir une feuille de route qui définit les responsabilités des parties sur le terrain et garantit le respect des droits de l’homme.
Il a noté l’appui apporté par les partenaires techniques et financiers, notamment le Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.
Le Secrétaire Exécutif du G5Sahel, M. Eric Yemdaogo TIARE , a souligné que cet atelier s’est tenu à un moment où la force conjointe est sur le point de compléter sa structure afin d’être plus efficace dans l’accomplissement de la mission qui lui est confiée dans la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et la traite des êtres humains.
Il a indiqué que la vision des chefs d’État, dans son approche de la lutte contre le terrorisme, découle du principe du respect des droits de l’homme, notant que les dirigeants des pays du G5 Sahel ont affirmé lors du sommet de Nouakchott en 2020 qu’ils ne toléreront pas les violations liées aux droits de l’homme et au droit international humanitaire.
Quant à la Cheffe par intérim de l’Unité de coordination régionale et des investissements de l’Union européenne dans la région du Sahel, elle a indiqué que la judiciarisation du champ des opérations militaires est devenue une composante essentielle du travail des forces conjointes, notant que le G5 Sahel démontre, en appliquant cette procédure, son engagement à respecter les droits de l’homme et le droit international humanitaire.
Pour sa part, le représentant du Haut-commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, , a confirmé que les opérations de la force militaire conjointe ne se limitent pas à démanteler seulement la sécurisation de la population selon la résolution 2391 émise en 2017 par le Conseil de sécurité de l’ONU, mais plutôt aller au-delà de cela dans de multiples domaines.
Il a souligné que son organe soutient la Force Conjointe du G5 Sahel afin de mettre en place un cadre approprié pour les droits de l’homme, le droit international humanitaire et les droits des réfugiés.