Solidarité dans la lutte contre le terrorisme
Cette visite franco-allemande marque principalement l’engagement des deux pays dans la lutte contre le terrorisme et pour la mise en œuvre de l’accord de paix d’Alger, signé en juin 2015. « Cet accord est un facteur de stabilité pour ce pays » avait même récemment précisé Jean-Marc Ayrault sur l’antenne de RFI. « Avec nos amis allemands, on travaille dans le même sens car le terrorisme au Sahel a un impact sur la sécurité de toute l’Europe », confirme un conseiller du quai d’Orsay.
Pour preuve, l’Allemagne est l’un des pays européens les plus présents militairement au Mali après la France, notamment avec un peu plus de 650 soldats engagés dans la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et 175 instructeurs à travers le programme de la mission de formation de l’Union européenne au Mali (EUTM). À ce titre, les deux Européens, qui seront reçus dimanche à la sortie de l’avion par leur homologue malien, Abdoulaye Diop, avant de rencontrer le président Ibrahim Boubacar Keïta au palais de Koulouba, doivent se rendre lundi à Gao, afin de visiter les états-majors de la Minusma et de Barkhane, et de se recueillir devant le monument aux soldats étrangers morts au Mali. Le 12 avril dernier, trois soldats français sont décédés après l’explosion d’une mine dans le nord, du côté de la localité de Tessalit.
Sécurité et développement
Ils s’envoleront lundi soir pour Niamey, où une rencontre est également prévue avec le président Mahamadou Issoufou, récemment réélu et par ailleurs ami du président François Hollande. « Là encore, il sera beaucoup question de lutte contre le terrorisme, dans un pays pris en tenaille entre d’un côté la menace de Daech en Libye, et de l’autre Boko Haram au Nigeria », prévient la même source. Au Mali, comme au Niger, la France et l’Allemagne veulent aussi apporter leur aide et leur soutien en matière de développement », ajoute un diplomate.
Une visite est à ce titre prévue au siège d’une ONG allemande à Bamako qui s’occupe de restaurer les manuscrits de Tombouctou abimés, brûlées ou volés durant l’occupation jihadiste en 2012. Le retour à Paris et Berlin est prévu mardi soir. Selon son entourage, d’autres visites du ministre français sont à l’étude pour les prochains mois au Sénégal, en Guinée, ainsi qu’en Afrique du sud ou en Tanzanie. Le chef de la diplomatie allemande, Frank Walter Steinmeier, pourrait bien, là encore faire, partie d’un des voyages.
Source J A