Du 24 au 27 janvier 2022, N’Djamena a accueilli un Atelier de Retour d’Expériences (RETEX) sur la mise en œuvre de l’opérationnalisation de la Composante Police de la FC G5S. Organisé par le Programme d’appui à la composante Police de la Force conjointe du G5 Sahel, l’atelier a regroupé les participants issus des différents corps et services de sécurité et de justice en provenance de 5 pays membres.
En complément de la Force conjointe du G5 Sahel, les pays membres travaillent pour rendre opérationnelle la Composante Police. Ils sont appuyés dans cet exercice par l’Union européenne qui finance la mise en œuvre de cinq projets nationaux, pilotés par un programme régional. Ces projets arrivent en fin de mise en œuvre d’où la tenue de cet atelier dit de Retour d’expérience (RETEX) qui s’est attelé à faire le bilan. Les représentants des différents corps et services de sécurité et de justice des 5 pays membres ont ainsi eu l’occasion d’élaborer une liste commune de bonnes pratiques, de défis, d’enjeux, de facteurs de pérennisation et surtout de recommandations. Les résultats auxquels sont parvenus les participants font dire à l’Ambassadeur Chef de Délégation de l’Union européenne, M. Kurt CORNELIS qu’un pas important est franchi. Il trouve que cet atelier va nourrir la réflexion sur le futur de l’opérationnalisation de la Composante Police, avant d’insister sur la judiciarisation, un concept au centre du soutien apporté par l’Union européenne. La judiciarisation, fait-il savoir, permettra de renforcer la confiance entre les Forces de Sécurité et de Défense et les citoyens et citoyennes. « C’est ce lien de confiance qui permettra de lutter plus efficacement contre les réseaux terroristes et de criminalité organisée qui agissent dans les zones d’intervention UIS » – dira-t-il.
L’apport attendu de la Composante Police est souligné par le Représentant du Secrétaire exécutif du G5 Sahel, M. Kaka Abdoulaye qui appelle à capitaliser les acquis et à ne pas négliger un maillon de la chaine dans ce processus.
Présidant la clôture des travaux, le Secrétaire Général du Ministère de la Sécurité publique et de l’Immigration, M. Benguela Guidjinga a laissé entendre que la conception et l’opérationnalisation de la Composante est une entreprise complexe qui demande aux Etats la mise en place des structures et interactions institutionnelles nouvelles. « Je suis convaincu que cet exercice de retour d’expérience et les échanges des derniers jours nous aideront à continuer – ensemble – nos progrès pour le développement de la judiciarisation du champ des opérations de la Force Conjointe, pour le bien de nos forces et celui de nos populations ».
A noter que 18 millions d’euro ont été injectés par l’UE depuis 2019 pour appuyer l’opérationnalisation de cette composante constituée des gendarmes, des unités de la Police judiciaire et des Pôles judiciaires.
Djibrine Nouh Alwali, Point focal Communication /CNC TCHAD