Cette rencontre qui intervient après la relecture des textes fondateurs, marque un nouveau départ au regard des innovations préconisées, selon le général de division Mahamane Touré, chef d’état-major général des armées du Mali et président du conseil.
La réunion s’est prononcée sur les modalités de rotation de la réunion des chefs opérationnels et du renseignement comme consigné par ailleurs dans le procès-verbal de la précédente rencontre, mais elle a aussi examiné les propositions faites par l’état-major du conseil.
« Pour ce qui nous concerne, les attentes du Mali par rapport au CEMOC restent grandes en raison de notre situation géographique, partageant d’immenses lignes de frontières avec tous les autres pays du champ de notre organisation, mais aussi du redéploiement très prochain des forces armées maliennes au nord du pays, dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions pertinentes de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, issu du processus d’Alger », a souligné le général de division Mahamane Touré pour qui, « la clef du succès du CEMOC, c’est le renseignement entre les différents pays membres ».
A sa suite, le ministre Coulibaly a indiqué que le conseil des chefs d’état-major est le fruit de la vision commune de nos chefs d’État pour coordonner les actions de lutte antiterroriste et de criminalité organisée. Il a rappelé que le Mali a en partage avec chacun de leur pays, non pas seulement des lignes de frontière, mais aussi l’histoire, la géographie et la culture. Celles-ci ont toutes contribué aujourd’hui à façonner nos peuples qui se caractérisent par leur capacité de résilience et leur légendaire hospitalité.
La région sahélienne, a-t-il souligné, est aujourd’hui à la croisée des chemins. En effet, elle est confrontée depuis une dizaine d’années à une crise sécuritaire sans précédent. Il convient de rappeler à cet égard que le Mali avait, lors de la réunion du conseil des chefs d’état-major tenue en avril 2011 à Bamako, souligné les risques d’une déstabilisation dans le Sahel en raison de l’implosion de la Libye, ce pays qui constituant malheureuse encore aujourd’hui un véritable pôle de déstabilisation de notre région. « C’est dire que votre organe, disposant par ailleurs d’un conseil d’état-major opérationnel conjoint dont le siège est à Tamanrasset en Algérie peut jouer un rôle important dans la pacification du Sahel au regard notamment du continuum territorial entre ses États membres et qui constitue assurément un de ses atouts majeurs », a-t-il ajouté.
Le 16 septembre 2015, à Tamanrasset, en Algérie, le général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major général de l’armée nationale populaire, a cédé la présidence annuelle tournante du conseil au général de division Mahamane Touré, chef d’état-major des armées du Mali.
Source l’Essor